intro
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L. Mottier Lopez, présidente du comité
d'organisation, ouvre avec une certaine jubilation la séance
inaugurale, tant le travail de son équipe inscrit cette
nouvelle session du Congrès AREF (actualité de la
Recherche en Education et en Formation) s'inscrit sous de favorables
auspices, même si l'actualité de l'Education, et
pas seulement en France, ne prédit pas forcément
d'avenir radieux pour les sciences de l'Education. "L'excellence ? Mais
c'est la réussite du plus grand nombre, c'est bien la
véritable excellence, et pas celle des "meilleurs" dont on
nous vante le mérite" précise une enseignante
croisée en terrasse. Assurément, un enjeu pour
les débats à venir.
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Jacquim
Doltz, président de la section des sciences de l'Education
de
l'Université de Genève, insiste sur la longue
tradition
locale des sciences de l'Education depuis le XIXe siècle,
avec
Calparède ou Piaget, mais aussi la création
d'équipes de recherches qui dépassent "les
affaires
individuelles," qui valorisent les croisements de champs disciplinaires
et défendent la diversité de point de vue, dans
une
période où les crédits n'augmentent
pas aussi vite
que la demande sociale envers l'Education... "Il faut
privilégier l'interface entre les disciplines", abonde le
recteur
de l'Université de Genève, J.-D. Vassalli. "Les
mutations
amènent à renforcer le rôle de
l'évaluation
dans les processus d'apprentissage".
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Les représentants des
associations de chercheurs insistent eux aussi sur
l'intérêt du recul historique : pour P.
Remoussenard, le nombre de participants
des sessions de l'AREF augmente, et ce congrès
international doit être l'occasion de saisir les tendances de
la recherche en train de se faire, de mieux percevoir
l'émergence des nouveaux savoirs sur l'Education. "Nous
avons été amenés à
être plus rigoureux sur les qualités des
commnunications proposées, ce qui contribue à
professionnaliser nos pratiques et doit permettre
d'améliorer la reconnaissance de nos manifestations
scientifiques" insiste Richard Wittorski pour l'AECSE (association des
enseignants et chercheurs en sciences de l'Education). Nous devons
aussi mieux évaluer les domaines encore trop lacunaires dans
nos travaux", rendre plus lisible et visible nos travaux pour montrer
aux décideurs les usages possibles des retombées
de ces recherches." K. Maag Merki, pour la société
suisse en sciences de l'Education (SSRE), et J.-L. Wolfs, pour la belge
ABC-educ, insistent sur l'importance des échanges de la
communauté francophone.
Quelles thématiques ?
Bernard Schneuwly a la charge de faire un premier commentaire
sur le contenu des contributions proposées. Pas de surprise
: ici, les contributions françaises restent
écrasantes. Mais il invite à mesurer l'influence
du développement récent des recherches
anglo-saxonnes, qui depuis les années 1960-1970 se
développent avec la modification structurelle de
l'école liée à l'accès
massif des nouvelles générations au secondaire,
mais aussi le développement de la formation des enseignants
à l'université qui entraine un
développement des sciences de l'Education.
Dans les contributions de cette édition, les recherches sur
le métier d'enseignant et l'analyse du travail montent en
flèche (surtout en France), devant les
didactiques. La thématique de
l'évaluation (des élèves ou des
politiques publiques...) fait beaucoup moins recette, sauf chez les
Belges. Concernant les publics, les recherches sur la formation des
adultes sont peu nombreuses, de même que la
problématique de l'enseignement
spécialisé.