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Aref2010 > Messages > De cinq à sept ans, déjà...
De cinq à sept ans, déjà...
intro Atelier "Apprentissage à l’école enfantine/maternelle et premier cycle primaire"

dolz
Les apprentissages en grande section ont-ils des effets différés sur les apprentissages en fin de cycle II ?
C’est la question que se posent Youssef Tazouti et Annette Jarlegan (université Nancy 2), qui ont suivi 129 enfants dans sept écoles maternelles. S’ils confirment (ce qui n’est pas un scoop !) l’importance de la catégorie sociale d’appartenance sur les résultats des enfants, ils constatent des liens entre certaines acquisitions en GS et en CE1 : les compétences les plus prédictives de la réussite ou de l’échec semblent être la construction de la compétence à faire la correspondance entre l'oral et l'écrit, la capacité de raisonnement logique (par exemple organiser des suites logiques) ou être capable de dénombrer. Par contre, leurs résultats semblent accorder peu de poids aux compétences en graphisme telle qu'ils l'ont mesurée dans l'épreuve, ou à l'organisation spatiale.
« Mais nous ne savons rien des élèves présents en GS et qui ne sont plus dans notre échantillon au CE1, qui peuvent avoir des profils sociaux spécifiques et seraient susceptibles de modifier nos données », concède le chercheur. « Nous ne savons rien non plus de l’impact des pratiques d’enseignement des enseignantes au cycle II, ce qui ne nous permet pas d'en dire quelque chose..."

dolzAnnie Charron, de l’université du Québec, s’intéresse aux préoccupations des élèves en situation de production de mots par « orthographe associée » (qu’on appelle aussi parfois« écritures inventées » ou « orthographe approchée). Plusieurs recherches ont déjà montré que lorsqu’on invite les enfants à écrire des mots « comme ils le pensent », ils développent la confiance qu’ils ont dans leur capacité à écrire. Bien sûr, ils s’intéressent à la mise en relation entre l’oral et l’écrit : celui qui cherche à écrire « cadeau » va tenter KDO. Ils s’intéressent à l’ordre des phonèmes, n’utilisent pas de lettres qu’ils n’entendent pas. Mais développent-ils réellement leur conscience phonologique ? Parviennent-ils mieux à extraire des phonèmes ? Résultat à l’appui, elle montre que les résultats sont significatifs : presque deux fois plus de phonèmes identifiés par ceux qui ont été régulièrement invités à produire des écritures inventées. Aux enfants de quelle catégorie sociale profite le plus cette intervention ? Les résultats sont en cours de traitement...

dolz
L'écriture est  aussi au coeur du travail de J.-Y. Levesque et Natalie Lavoie, eux aussi québéquois.
Ils sont persuadés que dans le contexte de la réforme québéquoise de s programmes  d'enseignement, l'importance de l'échange et de la collaboration entre élèves n'est pas assez valorisée par les enseignants qui privilégient le magistral.  Mettant dans leur panier Vygotski et Bruner,  ils veulent savoir si des enfants de sept ans travaillant en équipe sous la tutelle de l'enseignant réalisent de meilleurs productions que leurs pairs travaillant seuls. Sans surprise, les résultats prouvent que lorsque l'enseignant est formé à organiser une tutelle attentive de l'activité des ses élèves, qu'ils les soutient et leur apprend à travailler ensemble, leurs résultats en production d'écrit sont meilleurs, et ce d'autant plus que l'intervention magistrale se poursuit dans le cycle de scolarité. Bonne nouvelle, l'enseignement a de l'avenir.

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