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Aref2010 > Messages > Les travaux des doctorants à l’honneur
Les travaux des doctorants à l’honneur

De quoi parle-t-on dans les ateliers ce mercredi ? Une journée un peu décevante pour un reporter en quête de pratiques et de recommandations à transmettre à ses lecteurs.

Pourtant les intervenants des 3 ateliers que j’ai suivis, en majorité des doctorants, sont souvent des personnes de terrain, en train de mener des observations. Mais leurs travaux ne sont pas encore aboutis et ils sont légitimement plus préoccupés de les installer dans des courants de recherche que d’analyser les pratiques des observés. Les thématiques abordées n’en sont pas moins intéressantes, comme on le verra dans les 3 exemples ci-dessous.

Géry Marcoux, de l’université de Genève, s’est penché sur l’importance des croyances émotionnelles des élèves dans la résolution en mathématiques de tâches simples ou de problèmes complexes. Dans 8 classes (4 éducation prioritaire, 4 ordinaires) il a proposé la résolution d’un problème complexe, décomposable en tâches simples, accompagne de questionnaires assez détaillés, avant, immédiatement avant et après l’épreuve. Le premier questionnaire visait à définir les attitudes des élèves vis-à-vis des tâches mathématiques (aiment-ils plutôt ceci ou cela), le second leurs représentations sur leurs capacités (avaient-ils peur de l’échec), le troisième sur leur appréciation de l’épreuve (ont-ils aimé ce type d’exercice, ont-ils le sentiment d’avoir bien réussi).

Selon les résultats, près de la moitié des élèves ne se sentent pas a priori très compétents en maths, près de 40% ont peur de l’échec et plus de 70% ont peur de la note. Un tiers ont le sentiment de ne pas contrôler ce qui arrive en mathématiques, 62% affirme aimer le « par cœur », 88% les tâches simples et 82% les problèmes complexes. Reste maintenant à mettre en perspective les performances des élèves et leurs croyances.

 

Joëlle Droux, université de Genève, a présenté les mesures élaborées par l’Organisation internationale et du travail et son bureau, le BIT, pour aider les nations à résoudre le problème du chômage massif des jeunes apparu au début du 20 ème siècle, en raison de la mécanisation des tâches industrielles et de la crise économique. Une recommandation de 1935 donne une nouvelle mission sociale à l’école, dans un cadre international, relayé par de nombreux réseaux, syndicats, partis politiques, associations de jeunes, alors que les gouvernements se trouvaient relativement impuissants à traiter ce phénomène nouveau et portant sur une population qui ne relevait ni du système scolaire, ni de celui du travail.

La recommandation, très largement votée par les nations, comportait 3 points : allongement de la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ou 15 ans, réorganisation de l’enseignement technique et professionnel et organisation d’une organisation de l’orientation professionnelle dans le cadre scolaire, établissant pour la 1ère fois une connexion forte et les établissements scolaires et l’orientation professionnelle.

 

Dans l’atelier animé par Patrick Rayou, Paris 8, c’est la notion d’accompagnement, « cette nébuleuse », qui a été discutée, au travers de la bibliographie sur l’accompagnement à la scolarité  par Patrick Rayou et au travers de 2 situations par des doctorants du CNAM et de Paris 12.

L’une de ces interventions porte sur l’accompagnement des managers. Elle met en valeur la communauté de pensée entre accompagnant et accompagné (« on est dans le même bateau » ) et insiste sur le processus d’autoprescription  qui se met en place pour l’accompagné. L’intervention de l’accompagnant finit par porter non sur l’activité de l’accompagné, mais sur la gestion de son activité.

L’autre s’intéresse au hors temps professionnel (personnes à hobbies, réseau des ateliers de pédagogie personnalisée) pour essayer de faire ressortir les modes d’accompagnement et les interactions sociales qui en découlent dans le cas d’un projet personnel  précis.

 

Françoise Solliec

 

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