Marine Le Pen a rendu hommage le 8 décembre à JM Blanquer dont les décisions sont « une victoire idéologique » pour son parti. Une prise de position interrogée par Claude Lelièvre qui montre une extrême droite divisée sur le ministre.
» L’engouement suscité autour de M. Blanquer, que l’on peut même qualifier de »phénomène Blanquer », constitue une victoire idéologique notable pour le Front national et une défaite cuisante des sociologues et des pédagogistes… Ce qui est nouveau , c’est l’arrivée au ministère d’un personnage qui affiche une volonté de rupture et qui multiplie les annonces positives », a déclaré M Le Pen le 8 décembre.
Pour elle, JM Blanquer « reprend à son compte les idées du FN sur l’école: rythmes scolaires, retour aux fondamentaux, redoublements, refus de l’écriture inclusive, assouplissement de la réforme du collège, dictée quotidienne, méthode de lecture, fin du scandale du tirage au sort à l’université… Beaucoup d’annonces de M. Blanquer étaient dans mon programme présidentiel, évidemment je ne peux que m’en féliciter ».
Pour Claude Lelièvre, » le sort à part qui est fait par la droite extrême et même par l’extrême droite au ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer par rapport aux autres ministres du gouvernement (et aussi par rapport aux nombreux ministres de l’Education nationale qui l’ont précédé, à commencer par Najat Vallaud-Belkacem) ne peut manquer d’interpeller sur son positionnement politique (sans doute plus à droite que la majorité gouvernementale) alors qu’il prétend se situer par delà la droite et la gauche en étant inspiré par la »science » et le »pragmatisme ».
JM Blanquer ne laisse pas indifférent F Philippot , selon C Lelièvre, qui voit en lui un démagogue reprenant les idées de l’extrême droite. » Blanquer, sous une savante démagogie du bon sens, n’est en fait rien d’autre qu’un exécuteur zélé des diktats conçus dans les sphères européistes et mondialistes : ce qu’il fut comme DGESCO sous Sarkozy, il continuera de l’être comme ministre ».