Les enseignants de Seine Saint-Denis sont appelés à faire grève le jeudi 14 décembre par une intersyndicale regroupant la Fsu, CGT, FO, Sud et Cnt. Le 1er et le 2d degré sont concernés mais les revendications ne sont pas les mêmes. Les syndicats du 1er degré demandent d’abord des créations de postes. Dans le 2d degré, la réforme du bac et de l’accès dans le supérieur mobilise les enseignants.
Pour le premier degré, les syndicats veulent faire pression sur le débat budgétaire. « On veut alerter sur le faut que la situation ne s’est améliorée dans le 93 que grâce à des dotations budgétaires importantes ces 3 dernières années. Si elles s’arrêtent, on aura une situation dégradée très vite », nous a dit Rachel Schneider, secrétaire départementale du Snuipp. Le département a perdu des postes sous N Sarkozy et connu une forte croissance démographique. Tous les postes n’ont pas été récupérés malgré les créations depuis 2014. « Le concours de Créteil » (que JM Blanquer a annoncé vouloir poursuivre) « permet de recruter sur des postes existants. Il ne crée pas de postes », souligne R Schneider. Les syndicats demandent au moins 500 créations de postes dans le département pour le 1er degré. Ils demandent aussi le renouvellement des contrats aidés. « Le ministre dit que l’accompagnement des handicapés n’ets pas impacté. C’est faux on manque d’AVS dans les classes », explique R Schneider. Ils souhaitent aussi l’intégration d’une cinquantaine d’écoles dans l’éducation prioritaire à l’occasion de la nouvelle carte de 2019.
L’appel du second degré devrait mettre l’accent sur le devenir de la jeunesse du département au regard de la réforme du bac et de l’entrée dans le supérieur. « Les jeunes des classes populaires paieront au prix fort cette réforme », estime R Schneider.