Le Goncourt pour Un secret
Le jury du Goncourt des lycéens a décerné son prix au roman de Philippe Grimbert, « Un secret ». Une cinquantaine de classes ont participé à la sélection.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_juniors_041108154637.yiz4v2u0.html
http://www.ac-nantes.fr/actu/goncourt.htm
Les TPE menacés par Fillon
Le ministre de l’éducation nationale met à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil Supérieur de l’Education, le 2 décembre, deux projets d’arrêtés supprimant les Travaux Personnels Encadrés en terminale et modifiant en conséquence le baccalauréat des séries générales. Pour F. Fillon, « la mesure proposée se traduira pour les élèves et leurs professeurs par un allégement de leur charge globale de travail au profit de la préparation de l’examen.. Malgré l’intérêt pédagogique croissant qu’ils suscitent, les TPE sont ressentis en terminale comme une surcharge de travail l’année de l’examen ». L’argument est de peu de poids puisque les TPE sont une option facultative du baccalauréat général, plébiscitée par 9 candidats sur 10 ! Les TPE amènent chaque lycéen à s’investir dans une démarche de recherche suivie par deux professeurs de disciplines différentes où la méthode de recherche est évaluée autant que le résultat final. Le projet ministériel suscite de nombreuses réactions négatives. Pour le SE Unsa, « François Fillon ne se contente plus de surfer sur la vague rétro, il planifie la régression, et les TPE, seule innovation pédagogique d’importance depuis dix ans au lycée, vont être engloutis, sacrifiés sur l’autel du bachotage ». Du coté des parents, pour la FCPE, « le ministre supprime autoritairement, sans la moindre concertation, une démarche pédagogique qui instaurait des relations de travail authentiques entre enseignants, entre élèves et enseignants, entre élèves eux-mêmes, relations fondées sur la coopération et la richesse du travail mené en commun… Par conviction de classe et pour satisfaire la fraction la plus conservatrice des enseignants et des familles nanties de ce pays, le ministre restaure le lycée d’enseignement général conçu comme la seule voie d’excellence, avec un baccalauréat revenu à son caractère napoléonien… Il ruine, sans scrupule, les efforts importants déployés depuis 4 ans par son administration centrale, par les équipes pédagogiques… (Il) rame à contre-courant des évolutions du monde du travail qui ne cesse de solliciter l’aptitude à communiquer, à échanger les savoirs, à travailler ensemble ». Il faut rappeler que l’impact des TPE sur les résultats du bac n’est pas négligeable. La décision est aussi contestée par les lycéens. Pour l’UNL, « les TPE faisaient partie de ces nouveautés qui offrent une vision attractive du lycée. Par cette démarche pluridisciplinaire, l’élève apprend l’autonomie, le travail en groupe et découvre son professeur sous un angle différent, plus ouvert au dialogue ».
Dans un dossier du café pédagogique sur les TPE réalisé en 2001, Raoul Pantanella définissait ainsi les TPE » Dispositif pédagogique judicieux, les TPE incitent les enseignants à travailler en équipe, à décloisonner leurs disciplines, à collaborer avec les documentalistes, à proposer aux élèves de devenir actifs et de prendre des initiatives pour leurs apprentissages intellectuels. Ils sont destinés, pour deux heures hebdomadaires seulement, non pas à concurrencer les cours traditionnels et à ajouter des contenus à des programmes déjà trop chargés, mais à apprendre aux élèves à devenir un peu autonomes, à chercher des documents, à utiliser les outils informatiques et Internet, à se poser des questions et à y répondre de façon argumentée, à considérer les savoirs scolaires sous l’angle pluridisciplinaire et décloisonné, à prendre la parole en public, à travailler en groupe et coopérer, à mener à bien un projet personnel de recherche et de production. Ils donnent aux lycéens un plus pour la motivation à apprendre et l’accroche personnelle face aux savoirs académiques. Ils les préparent à être actifs, à ne pas attendre seulement des profs qu’ils leur apportent des connaissances prédigérées et cherchent à leur place des documents et des réponses. En terminale, les TPE devaient initier les lycéens à leur futur » métier » d’étudiants ». La suppression des TPE ramènerait le lycée général à la pédagogie la plus traditionnelle et mettrait en danger sa difficile, mais nécessaire, démocratisation.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_041110112012.e9p946nq.html
http://www.fcpe.asso.fr/article.aspx?id=395
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/tpe_index.aspx
L’éducation nationale au secours de la presse ?
Faudra-t-il récompenser le potache qui lit son journal en classe ? Le rapport de Bernard Spitz, remis au ministre de la culture, mobilise l’éducation nationale pour renforcer la lecture de la presse chez les jeunes. En effet, les jeunes français lisent peu la presse quotidienne : le nombre de lecteurs réguliers a baissé de 17% chez les 15-24 ans en 10 ans. 1% seulement des 15-25 ans pensent que les jeunes s’informent avant tout par la presse écrite. C’est l’avenir de la presse qui est menacé. Pourquoi cette chute ? Il y a bien sur la concurrence de la télévision mais B. Spitz met en avant un phénomène pire encore : « la culture du gratuit ». Les jeunes ne trouvent plus normal de payer pour s’informer et utilisent la télévision, Internet et les titres gratuits de la presse (mais celle-ci n’est pas diffusée partout). Aussi le rapport préconise une politique de reconquête. Abonnements d’office pour deux mois à 18 ans, crédits spéciaux pour acheter la presse dans les écoles, et même ouverture de kiosque de presse dans les lycées. Des mesures qui augmenteront le soutien de l’Etat aux groupes de presse.
Rapport Spitz
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/044000522.shtml