L’Observatoire des pratiques en éducation prioritaire, une structure de l’académie de Créteil, publie un rapport sur « le travail personnel des élèves en dehors de la classe ». PLus qu’un rapport d’information, le document est une suite de recommandations aux équipes qui mériterait d’être davantage argumentée.
Même si le travail des élèves à la maison a fait l’objet d’un rapport de l’Inspection générale en 2008, le travail à la maison reste un continent mal connu des enseignants. C’est particulièrement net dans le secondaire où la coordination entre enseignants est rare. Enfin, ce travail renvoie aussi à des représentations de l’Ecole qui existent chez les parents et les élèves. Autrement dit l’enseignant n’a pas une liberté totale en ce domaine.
Le rapport de l’Observatoire est le résultat d’un travail mené dans une dizaine de réseaux de l’éducation prioritaire de l’académie de Créteil. « Selon un protocole de visite communiqué aux pilotes concerné(e)s (principaux et principales des collèges têtes de réseau, IEN, IA-IPR référent(e)s le cas échéant), les observateur(rice)s ont pu rencontrer les différents acteurs éducatifs : des personnels de direction, des professeur(e)s, des personnels non enseignants, des personnels en charge de la vie scolaire, des élèves et des parents d’élèves, des partenaires des collectivités territoriales, intervenant notamment au titre de la Politique de la Ville, des associations. Les règles de déontologie de l’Observatoire ont été annoncées et respectées. Les observateur(rice)s ont fait preuve d’une écoute attentive des acteur(rice)s ». Ce n’est donc pas un travail quantitatif sur le travail donné aux élèves, même si « des collégiens ont été rencontrés ».
Le rapport apporte des éclairages intéressants sur les pratiques pédagogiques. Mais il est surtout prescriptif , aboutissant à une douzaine de recommandations qui semblent dessiner un idéal et qui sont déclinées au niveau de la classe, de l’établissement, du réseau et de l’académie.
Ainsi, « dans l’école ou l’établissement, les enseignant(e)s s’entendent dès le début de l’année sur ce qui est exigible ou pas en matière de travail personnel des élèves… Dans la classe, apprendre aux élèves à faire le point chaque jour sur ce qu’ils ont appris, à mémoriser selon des méthodes qui prennent en compte notamment les apports des neurosciences ; consacrer du temps en classe à l’aide méthodologique ; faire de l’identification et du traitement de l’erreur des leviers de progrès et de réussite. À l’école ou dans l’établissement, dédier des personnes (professeur(e)s documentalistes, AED, PDMQDC, etc, … ), des dispositifs (IPE, AP, APC, accompagnement éducatif, « études »), et des lieux (bibliothèque d’école, CDI, salles informatiques) au travail personnel et au développement des compétences du domaine 2 du socle (« les méthodes et outils pour apprendre ») ».