Lycée occupé, universitaires en révolte, interventions policières dans les universités, Parcoursup est vivement remis en question. La contestation déjà présente dans les facultés pourrait gagner le secondaire. Ainsi des enseignants et des parents de la cité scolaire Paul Valéry (Paris 12eme) revendiquent l’occupation des locaux le 10 avril. Ils dénoncent « la stigmatisation supplémentaire de (leurs) élèves, de (leurs) enfants que représenteraient la mise en oeuvre de la sélection à l’entrée à l’université avec la nouvelle procédure Parcoursup ».
Sur le site France TV, 400 universitaires ont pris position contre Parcoursup. Soulignant l’absence de moyens données aux universités, ils expliquent Parcoursup par des raisons budgétaires. « En réalité, le système APB a révélé l’impossibilité d’accueillir tous les étudiants, faute de place et de moyens. En juillet 2017, le ministère a reconnu que 87 000 demandes d’inscription n’étaient pas satisfaites, soit plus du quart du total des nouveaux entrants à l’université en 2016 ! Le fait qu’un mode de sélection (sur dossier, pour tous les bacheliers) se substitue à un autre a pour objectif presque avoué de différer, sinon d’écarter dans l’immédiat, un certain nombre de candidats. Le problème posé par le nombre de candidatures n’a pas disparu. Au contraire, on sait, pour des raisons démographiques, qu’il va se tendre davantage… Il serait vain, nous dit-on, d’accueillir davantage d’étudiants à l’université dès lors qu’ils n’ont pas le niveau. Ce serait un gaspillage des deniers publics ! Mais la finalité de l’Education nationale n’est-elle pas d’éduquer et de former ? Ce qui fait la noblesse de notre métier n’est-il pas d’élever le niveau de ceux qui ne l’ont pas, c’est-à-dire pas encore ? Quel serait notre rôle s’il s’agissait seulement de dispenser des cours à ceux qui n’ont aucun problème et qui ont la chance d’avoir le niveau et d’être doués pour les études supérieures ? «