Après deux années de combat avec l’administration, le tribunal administratif de Marseille a condamné le 18 novembre le recteur d’Aix Marseille à prendre les mesures de protection des enseignants du premier degré nécessaires contre les pressions dont ils sont victimes du fait de leur inspectrice.
L’affaire avait commencé en 2017. Le syndicat CGT avait obtenu la protection fonctionnelle pour 4 enseignantes et administratives de la circonscription de Salon de Provence. Mais il se heurtait à l’absence de réponse du rectorat pour la protection de l’ensemble des agents.
Le recours fait au tribunal administratif a finalement été payant. Le rejet du rectorat par non réponse est cassé. Et la justice administrative enjoint au recteur de faire face à ses obligations. L’arrêt, quele Café pédagogique a pu consulter, est très précis : » Il est enjoint au recteur de l’académie d’Aix-Marseille de prendre, en usant de son pouvoir d’organisation du service et de son pouvoir hiérarchique, toutes les mesures appropriées de nature à faire cesser les risques en matière de sécurité et de santé physique et mentale encourus par les agents de la circonscription de Salon-de-Provence placés depuis 2010 sous l’autorité de l’inspectrice de l’éducation nationale concernée, dans un délai de trois mois à compter de la notification du présent jugement ».
Au pays du « pas de vagues » c’est un beau succès pour la CGT éducation. Les cas de souffrances au travail des enseignants sont nombreux et ils apparaissent maintenant dans les médias. L’arrêt du tribunal administratif envoie un signal clair aux enseignants et aux dasen. Il est possible d’aboutir rapidement par voie de justice. Le rectorat d’Aix Marseille n’a pas répondu à nos questions.