A l’occasion du 28e anniversaire de la signature de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), le Snuipp et le Défenseur des droits soulignent les insuffisances de la protection des enfants en France et particulièrement les carences éducatives.
Le Snuipp « dénonce les nombreuses entorses au droit commun qui concernent les enfants vivant en habitat précaire, victimes d’expulsions à répétition, les enfants ballottés d’hôtel social en squat, les enfants roms, les mineurs isolés étrangers (MIE)… À toutes ces difficultés s’ajoutent les obstacles délibérés que constituent les refus d’inscription par certaines mairies… Les inégalités territoriales sont criantes. La situation dans les départements de Guyane et de Mayotte est particulièrement grave, les défaillances du service public d’éducation y sont nombreuses faute de moyens suffisants ».
Le Défenseur des droits publie son rapport annuel ce 20 novembre avec un accent mis sur l’éducation à la sexualité. Il « constate que l’obligation de conduire des actions d’éducation à la sexualité est très peu suivie et ne développe pas suffisamment une approche globale et respectueuse des sexualités et des relations sexuelles et susceptible de contribuer à la lutte contre les préjugés et stéréotypes de sexe, d’identité, de genre et d’orientation sexuelle ». Il recommande au ministère de l’éducation nationale d’accentuer ses efforts en ce domaine et de former les enseignants. Surtout il fat un bilan de l’accès à leurs droits deux ans après un rapport cinglant du Comité des droits de l’enfant de l’ONU.
Le Défenseur des droits « continue de constater un déséquilibre entre les droits énoncés par les textes législatifs et règlementaires et les droits effectivement réalisés pour les enfants, en dépit des évolutions positives du cadre juridique et du lancement de différents plans ou stratégies nationales ». Il souligne « la nécessité de développer la prévention, le soutien à la parentalité et la participation des enfants, tout en mobilisant les moyens et ressources indispensables à la conduite d’une politique de santé des enfants et des adolescents : il alerte en particulier sur le niveau insuffisant des services de Protection Maternelle Infantile et de médecine scolaire ».