Avec une nouvelle chute du taux de participation, les élections des délégués des parents d’élèves montrent surtout la victoire des abstentionnistes. « Semaine de la démocratie » ou pas, il n’y a pas eu de sursaut démocratique à ces élections qui montrent aussi un recul de la principale association au profit des listes locales.
Organisées les 13 et 14 octobre 2017, les élections des délégués des parents d’élèves montrent un nouveau recul du taux de participation malgré le « fort investissement » du ministre. Le taux de participation dans le premier degré est de 46.4% soit 1% de moins qu’en 2016. On revient au taux de 2013. Rappelons qu’il y avait 51% de participation en 1999.
Dans le second degré le taux de participation s’établit à 21.9% soit 2% de moins qu’en 2016. La chute est régulière depuis 1999 où il y avait 33% de participation.
Les grands vainqueurs sont les listes locales constituées ou non en association. Elles réunissent 83% des suffrages dans le 1er degré et 41% dans le second. Dans le premier degré leur part est stable. Dans le second degré elle augmente de 2% au collège comme au lycée.
La Fcpe reste la première association de parents d’élèves avec 12% des voix dans le premier degré et 44% dans le second. Mais la Fcpe perd 2% des voix dans le second degré avec un recul marqué au collège et au lycée (-2%). La Peep , seconde association, est stable avec 2% des voix dans le premier degré et 12% dans le second. L’association recule dans les lycées professionnels (-2%) et les lycées généraux et technologiques (-1%).
Finalement les parents n’étaient pas plus au rendez vous de « la semaine de la démocratie à l’école » que les années d’avant. La confiance non plus. Il n’est aps anodin de constater que c’est là où la situation est la plus critique, en lycée professionnel et en collège, que les associations locales font leur meilleur score. Au collège elles réunissent 48% des voix, en L.P. 78% des voix contre seulement 22% en lycée général et technologique.
Les parents semblent se replier d’année en année sur des groupes locaux. Malgré la reconnaissance officielle de leur représentativité avec le vote du statut de représentant des parents en 2017, l’influence des grands mouvements de parents d’élèves reste très limitée dans le système éducatif. C’est le chacun pour soi qui l’emporte.
François Jarraud