« A elle seule la mise en place du protocole sanitaire de réouverture des écoles est génératrice d’énormément de stress », écrivent des directeurs du département de la Mayenne au CHSCT départemental. Soutenus par FO, ils signalent des problèmes rencontrés : « impossibilité de faire respecter en permanence les gestes barrières et les distances de sécurité (dans les classes, en récréation, dans les couloirs …) que ce soit à l’école élémentaire et plus encore en maternelle; impossibilité d’enseigner en restant à distance des élèves, en leur interdisant l’accès au matériel, aux jeux, au tableau; impossibilité d’éviter la propagation du COVID 19 avec le déplacement de certains collègues dans les écoles (postes fractionnés, RASED, remplaçants); impossibilité de gérer les regroupements de parents et d’élèves aux entrées et sorties de l’école ». Les directeurs du chef lieu départemental dénoncent « l’accumulation de ces tâches et par-dessus tout la question de l’engagement de notre responsabilité pèse lourdement sur nos épaules et notre moral et nous estimons que ce qui nous est demandé dépasse largement le cadre de nos missions. C’est pourquoi nous alertons le CHSCT sur les risques psycho-sociaux (stress, angoisse, insomnies, fatigue, anxiété, burn-out…) de plus en plus importants pour les personnels du premier degré, Atsem, enseignant.es et particulièrement les directeurs et directrices d’école ». Des mots qui pèsent après le suicide de B Delbecq.
99 directeurs de la Mayenne saisissent le CHSCT
