Un décret publié le 15 mai a officialisé le versement d’une prime exceptionnelle » à ceux de leurs agents particulièrement mobilisés pendant l’état d’urgence sanitaire ». Le décret en fixe les montants : 1000, 660 et 330 euros. Le ministère de l’Education nationale a apporté des précisions le 19 mai sur son versement.
Selon le Snuipp Fsu, la prime sera liée à « un surcroit de travail » effectué par l’enseignant. Par exemple la prime ne sera versée à un enseignants ayant participé à l’accueil des enfants de soignants pendant le confinement que s’il a continué à enseigner à distance en même temps.
Le montant de la prime variera selon le nombre de jours de participation à cet accueil. En dessous de 4 jours, les enseignants ne toucheront rien. De 4 à 9 jours ils toucheront 330euros, 660€ de 9 à 14 jours et demi et 1000€ pour 15 jours et plus d’accueil. Cela représente environ 50€ par jour, soit bien moins que des heures supplémentaires.
« Les collègues qui ont participé à cet accueil ne l’ont pas fait pour une prime », nous a dit Francette Popineau, co secrétaire générale du Snuipp Fsu. « Ils l’ont fait pour le maintien du service public et par solidarité. Le syndicat aurait préféré une prime d’équipement pour tous les enseignants à hauteur de 330€, les autres niveaux étant réservés aux enseignants ayant en plus accueilli des enfants de soignants.
Une note précisera les critères d’attribution de la prime. Elle devra clarifier la question des directeurs. Ils sont pour le moment exclus du bénéfice de la prime alors qu’ils ont fourni un surcroit de travail pour organiser la continuité pédagogique puis le déconfinement.