Selon une étude publiée par le Cndp, réalisée par S Genevois et F Poyet, et portant sur trois départements (Seine Saint-Denis , Isère et Puy-de-Dôme), » les ENT ne semblent pas constituer une innovation de rupture, mais plutôt correspondre à un changement graduel des pratiques éducatives…Les pratiques pédagogiques n’évoluent que très lentement et à partir des pratiques antérieures… Les enseignants n’ont pas conscience d’être véritablement des prescripteurs d’usages pour leurs élèves, qu’ils peuvent par exemple les inciter à prolonger les activités conduites en classe, à réviser ou à approfondir leurs cours avec des ressources numériques disponibles sur l’ENT. Pour l’essentiel, les enseignants utilisent l’ENT comme un outil d’enrichissement de leur enseignement en présentiel, sans réelle continuité pédagogique en dehors de l’espace-temps scolaire ». L’enquête montre que les usages se centrent sur el cahier de textes et les notes.
» Ceux qui ne l’utilisent pas fréquemment n’en voient pas réellement l’utilité », conclue S Genevois. « Ce qui rend d’autant plus difficile le passage à l’établissement « tout numérique » via l’ENT : celui-ci n’est pas perçu comme un élément indispensable aux pratiques professionnelles de nombre d’enseignants, y compris ceux qui ont déjà des pratiques numériques avec d’autres outils (TNI, ordinateurs portables, tablettes numériques…). »