« Je regrette que le calendrier ait été trop contraint ; avec plus de temps, les échanges auraient sans doute gagné en richesse ». Mais Xavier Buff, qui a coordonné les nouveaux programmes de mathématiques pour le Conseil supérieur des programmes, ne regrette pas les nouveaux programmes qu’il met en valeur sur le site du CFEM.
« Il apparait clairement que les mathématiques contribuent à l’acquisition de tous les domaines du socle », note-il. « A titre d’exemples, sa contribution au domaine » les méthodes et outils pour apprendre » se fait à travers l’apprentissage de la résolution de problèmes et l’usage des outils numériques et celle au domaine » la formation de la personne et du citoyen » à travers la formation du jugement et l’apprentissage de la démonstration. »
Un point mis en valeur pour lui dans les nouveaux programmes est l’interdisciplinarité. « Certaines parties des programmes sont communes à plusieurs enseignements, par exemple, » Se repérer dans son environnement proche », « Produire des représentations des espaces familiers » ou « Comparer, estimer, mesurer des durées », partagées entre mathématiques et questionner le monde au cycle 2, ou encore « Écrire, mettre au point et exécuter un programme » partagée entre mathématiques et technologie au cycle 4 . Les exemples de situations, d’activités et de ressources pour les élèves suggèrent également l’étude d’objets partagés, par exemple quand on indique que l’élève peut « Effectuer des calculs et des comparaisons pour traiter des problèmes »
Pour X Buff, les nouveaux programmes laissent une grande latitude aux enseignants « pour concevoir leurs progressions ou choisir leurs sujets d’études. A la suite de la consultation des enseignants du printemps dernier, des indications et des repères ont été introduits, notamment pour rendre les programmes plus opérationnels, sous la forme d’exemples de situations, d’activités, de ressources pour les élèves et de repères annuels de progressivité. Ces exemples et ces repères doivent servir de pistes pour les enseignants, sans devenir des contraintes. Les programmes seront complétés par des documents d’accompagnement qui expliciteront davantage les choix opérés et donneront des orientations de mise en œuvre ».
Enfin X Buff, cite à l’appui de ces nouveaux programmes l’introduction de l’algorithmique. « La réalisation de programmes informatiques à l’aide d’un logiciel tel que Scratch les amène de plus à prendre conscience qu’on ne peut pas se contenter d’à peu près pour que le programme « tourne ». C’est un moyen objectif de faire passer l’idée que la rigueur est utile ».