L’association est toute jeune. Mais elle s’est déjà fait remarquer. Créé en mars dernier, l’association Droit des lycéens veut que les lycéens « s’approprient leurs droits et les fassent respecter.. Le droit ne s’arrête pas aux portes de l’école ». Derrière ce projet quasi révolutionnaire, des lycéens qui suivent les cours de la série ES plutôt dans des lycées privilégiés.
« Ce n’est pas contradictoire », nous dit Clément Baillon, président de l’association et élève en terminale ES à Rueil-Malmaison. « Il n’est pas normal que seuls les bons élèves connaissent leurs droits. On est issus de ce système mais on veut permettre aux élèves moins privilégiés de connaitre leurs droits. D’ailleurs on est souvent contactés par des lycéens des établissements professionnels ».
Crée en mars, l’association revendique déjà une trentaine de lycéens aidés. Droit des lycéens aurait ainsi accompagné une quinzaine d’élèves accusés de fraude au bac et d’autres jeunes qui sont passés en conseil de discipline.
« On transmet juste des informations sur les procédures et on explique les droits ». C Baillon prépare un livre blanc qui fera le point sur le droit disciplinaire. « Dans la théorie le droit disciplinaire d el’éducation nationale respecte les principes du droit avec peut-être une exception pour le conseil de discipline où le chef d’établissement est juge et partie ce qui n’est pas conforme à la déclaration européenne des droits de l’homme. La majorité des enseignants respectent ces droits. Mais certains ne les connaissent pas », nous dit C Baillon. « Enfin certains refusent de les respecter car ils jugent que cela diminuerait leur autorité ».
L’association ne se voit pas comme un contre pouvoir potentiel face aux enseignants. « C’est ma prof d’anglais qui m’a fait découvrir le livre de Me Piau sur les droits lycéens », ajoute-il.
François Jarraud