Le ministre de l’éducation nationale s’est rendu le 27 août à Feyzin (Rhône) pour constater la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. Alors que la mesure est critiquée au nom du creusement des inégalités, V. Peillon a vanté sa dimension sociale.
« C’est un message fort sur l’égalité sociale », rapporte l’AFP. « Le mercredi matin, il n’y a que 25% d’enfants qui vont au centre aéré, les autres restent chez eux. Là, selon des études, ça va être 80% d’enfants qui vont être pris dans le périscolaire ». Pour le ministre, la réforme des rythmes « est une révolution douce qui oblige à briser les barrières en France – entre tous les niveaux d’enseignement (primaire, secondaire…), entre enseignants et animateurs ». De plus elle va « nous amener aussi à penser différemment l’école, l’Etat, et l’enfant lui-même. Pourquoi notre école serait nécessairement une des écoles du monde où les enfants souffrent le plus (…) Nous sommes une école de la compétition, de la sélection, du tri ».
La réforme des rythmes concerne 22% seulement des élèves à la rentrée 2013. Toutes les communes devront l’appliquer à la rentrée 2014, y compris Lyon, la grande ville proche de Feyzin. Un sondage réalisé par le Snuipp et publié le 27 aout montre que pour 49% des Français la mesure va créer davantage d’inégalités entre les communes. Les Français seraient partagés à moitié entre partisans et opposants à cette réforme, même si les deux tiers des Français inscriraient volontiers leurs enfants aux activités périscolaires.
Une enquête réalisée par le Snuipp, montre que la journée scolaire est bien réduite avec cette réforme, la moitié des communes faisant terminer la classe à 15h30. Mais il y a de fortes différences en terme d’encadrement et d’activités d’une commune à l’autre. C’est donc bien sur le terrain de l’égalité que la réforme va devoir faire ses preuves. Un défi alors que certaines communes facturent les activités périscolaires.
F Jarraud