C’est à un quatrième jour de grève contre la réforme du collège qu’appelle la large intersyndicale réunissant le Snes Fsu, le Snalc, FO, la Cgt et Sud. Alors que les discussions avec le ministère semblent au point mort, l’intersyndicale maintient sa détermination malgré le score modeste des actions antérieures. C’est que, d’ici le 26 janvier, les établissements devraient avoir une idée précise des dotations des établissements à la rentrée 2016.
« Les nombreuses remontées des bilans des journées de « formation à la réforme » qui ont été organisées dans les académies montrent clairement que le refus de cette réforme reste profondément ancré chez les personnels », écrit l’intersyndicale.
De fait, un sondage Ipsos a montré en juin que trois professeurs de collège sur quatre étaient hostiles à la réforme. Depuis les actions syndicales ont eu un impact limité. La grève de septembre 2015 a été suivie par un tiers des enseignants des collèges selon l’intersyndicale, 16% selon le ministère. La manifestation nationale du 10 octobre n’a réuni que 8 à 15 000 manifestants.
L’intersyndicale prend donc un risque en invitant à faire grève le 26 janvier. Elle le fait en misant sur l’effet produit par les dotations globales horaires (DGH) 2016. Elle invite à faire « à partir de la réalité des DGH 2015, la vérité dans les établissements sur les DGH 2016 en préparation qui découlent de la réforme afin de défendre les postes, les conditions de travail des personnels et des élèves et de préparer les interventions sur les évolutions de cette dotation que la réforme impliquerait ».
François Jarraud