» C’est à l’islam à s’adapter à la République et non l’inverse. Il ne faut aucune complaisance à l’égard du communautarisme et fortifier au contraire l’unité nationale dont notre pays a tant besoin ». Accusée par Annie Genevard , déléguée à l’éducation de Les républicains, N Vallaud Belkacem a du se défendre le 4 juillet de cette accusation de quasi trahison à propos d’une circulaire du Siec, le service des examens d’Ile-de-France.
Ce texte demande aux directeurs des centres d’examen d’excuser les candidats absents le 6 juillet aux épreuves de rattrapage en raison de la fête musulmane de l’Aïd-el-Fitr.
Pour A Genevard, « la consigne de reporter les épreuves de rattrapage du baccalauréat pour les élèves concernés par la fin du ramadan est profondément choquante… L’adaptation des dates d’examen à cette fête procède d’une logique communautariste à laquelle on demande à l’école de s’adapter. Ce n’est pas acceptable et il est normal que les acteurs de l’école le refusent… On ne peut pas professer la laïcité en permanence et y déroger comme c’est le cas ici ».
Dans la foulée, le Snalc a lui aussi réagi dénonçant un « privilège » accordé aux candidats musulmans.
La réponse du ministère tient en quelques mots : » Le SIEC a appliqué deux circulaires prises par les précédents gouvernements. » L’Aïd-el-Fitr est bien inscrit sur la liste des fêtes religieuses reconnues par l’Etat. La ministre se retranche derrière un texte de François Fillon. » La circulaire du 18 mai 2004, signée par le ministre… François Fillon, relative à la mise en oeuvre de la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics stipule : » Des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé (…). L’institution scolaire et universitaire, de son côté, doit prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses ».
Du coup ce qu’on mesure ce n’est plus l’évolution de l’Etat depuis l’arrivée au ministère de N Vallaud-Belkacem, mais celle de Les Républicains depuis la disparition de l’UMP…
François Jarraud