Le ministère lance une campagne de recrutement
« Au moment où s’ouvrent les inscriptions aux concours, du 24 septembre au 27 novembre 2002, le ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche lance une nouvelle campagne pour favoriser le recrutement de professeurs du premier degré et dans certaines disciplines du second degré (langues, sciences, technologies). Les messages s’adressent en priorité aux étudiants en cours de formation à bac + 3 ou bac + 4.
Ils sont diffusés par la presse et la radio. Des encarts publicitaires sont présents dans les journaux Phosphore, Vocable, Le Figaro étudiant, Campus, Jeunes magazine, Le Guide du professeur, L’Etudiant, La Voix du Nord depuis le 18 septembre. Un message radio est diffusé sur les ondes de RTL 2, NRJ, Skyrock, Fun Radio, RMC, Le Mouv, RFI et 80 stations du groupement des radios indépendantes pendant cinq semaines. Deux radios grand public, RTL et France Inter, ont également été retenues afin de sensibiliser les parents et les enseignants ». Cette campagne doit permettre de faire face aux nombreux départs en retraite. La campagne mise essentiellement sur le rôle social des enseignants : « Eclairer des esprits en éveil, ça vous tente » demande un professer des écoles; « communiquer votre amour des sciences, ça vous tente ? » semble répondre une prof de maths. Dans les dépliants officiels, « former des citoyens », « des métiers relationnels », « une forte capacité d’adaptation » sont les premières caractéristiques du métier d’enseignant.
http://www.education.gouv.fr/personnel/enseignant/campagne.htm
La crise des vocations touche l’enseignement
Alors que le système éducatif doit remplacer près d’un enseignant sur deux d’ici 2010, Le Monde du 16 septembre publie plusieurs articles sur la crise des vocations des professeurs au collège et au lycée. En effet, alors que les candidats se pressent pour devenir professeur des écoles, le nombre de candidats à l’enseignement du second degré diminue (-7% en 2002). Certains CAPES connaissent une véritable désaffection : physique-chimie, maths, histoire-géographie, lettres par exemple. Pour le quotidien, » Plusieurs enquêtes indiquent qu’un des éléments les plus dissuasifs au choix du métier de professeur du second degré est aujourd’hui la crainte d’une première affectation dans une zone ou un établissement réputé difficile…Certains, qui auraient pu faire d’excellents professeurs de collège ou de lycée, se dirigent vers le professorat des écoles, non par goût mais par crainte de ces postes difficiles ou pour éviter un éloignement de leur famille ». Pour le sociologue André Robert, « depuis la création du corps de « professeur des écoles » en remplacement de celui des instituteurs, il y a plus de dix ans, la différence de statut – et peut-être de prestige – avec les professeurs de collège et de lycée s’est réduite. Pourquoi le basculement s’opère-t-il maintenant ? Sans doute parce qu’il faut un temps de décantation pour que cette uniformisation soit intériorisée par les candidats. A statut égal, les difficultés du métier de professeur dans le secondaire peuvent devenir un obstacle. C’est comme si, par anticipation négative, on pensait que, à équivalence de diplôme, le premier degré est plus aisé à dominer et plus gratifiant. Le métier de professeur des écoles s’anticipe sans doute plus volontiers comme pouvant s’exercer en véritable collectif, en petites équipes. A l’inverse, le métier de professeur s’anticipe comme plus individuel, plus solitaire, avec les risques que cela induit dans le contexte des collèges difficiles ».
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–290548-,00.html
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–290549-,00.html
La profession enseignante en Europe
L’Union européenne publie une étude sur les projections des évolutions démographiques du monde enseignant. Si certains pays sont en surplus d’enseignants (l’Italie, le Portugal), plus nombreuses sont les situations de pénurie (Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique etc.). Quant à la France elle enregistre à la fis pénurie et surplus ! Comme les autres pays européens, la France est frappée par le vieillissement des enseignants. Les départs en retraite massifs attendus dans les prochaines années devraient ouvrir de nouvelles possibilités de carrière pour les jeunes enseignants. Or c’est l’attractivité de la profession qui peut remédier à la pénurie.
http://www.eurydice.org/Doc_intermediaires/analysis/fr/teachers.html#La formation continue des enseignants
http://www.eurydice.org/Documents/KeyTopics3/fr/KT3R2FR.pdf
Rapport de l’Inspection générale sur les réseaux numériques
C’est un rapport particulièrement riche que l’Inspection générale publie sur les réseaux numériques. Le prochain numéro du Café pédagogique en fera l’analyse détaillée qui complétera cette rapide présentation Il s’ouvre sur une interrogation : « comment faire pour que l’Ecole intègre les réseaux numériques sans que les réseaux numériques ne désintègrent l’Ecole ? ». Le rapport s’ouvre sur une première partie qui constitue un tour d’horizon à la fois large et précis sur les pratiques observées dans les classes dans les différentes disciplines. Elles témoignent d’une » évidente généralisation des recours aux technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement » . Nous avons été particulièrement sensibles au fait que le rapport s’intéresse aux publications réalisées par les enseignants en dehors de l’institution. Une deuxième partie traite des conditions de la généralisation dans un environnement plus mobile et où de nouveaux acteurs apparaissent.
Chaque chapitre se clôt sur des recommandations de l’Inspection. L’Inspection appelle d’abord à un travail approfondi de recherche pédagogique sur les apports des réseaux à l’enseignement de chaque discipline et les relations entre les outils traditionnels et les nouveaux outils. Ces études devraient permettre, selon l’Inspection, une évolution des examens de façon à ce qu’ils valorisent les compétences acquises grâce aux réseaux. L’Inspection souhaite également réorganiser les réseaux institutionnels de ressources pédagogiques de façon à mieux les coordonner et développer des réseaux de personnes ressources capables d’accompagner les enseignants et les chefs d’établissement.. Elle veut également développer les approches prospectives particulièrement vers les collectivités locales et l’Europe. Plus délicate nous paraît la volonté de » redéfinir la nécessaire « liberté pédagogique » des enseignants » : c’est cette liberté qui fait se multiplier les ressources.
http://www.education.gouv.fr/syst/igen/rapport.htm
Enfin, la suite Star Office pour tous !
A la suite d’un accord avec l’éducation nationale, Sun Microsystems autorise tous les établissements d’enseignement et de recherche (écoles, collèges, lycées) à utiliser la suite bureautique StarOffice 6.0 pour tous types d’usage. Cet accord permet à tous les établissements de disposer gratuitement et de façon illimitée d’une suite bureautique complète (traitement de texte, tableur, gestionnaire de base de données) comparable aux logiciels commerciaux. Star Office a l’avantage de fonctionner aussi bien sous Windows que sous Linux. Voilà une excellente nouvelle pour tous les enseignants !
http://bd.educnet.education.fr/actua/html/arts/G20020926.htm