Vers une refonte des filières ?
L’Inspection générale publie son rapport sur la réforme du lycée. Des changements mis en oeuvre ces dernières années, l’Inspection tire un bilan contrasté. D’un coté, elle souligne des réussites. Par exemple, les TPE apportent des « acquis positifs indéniables » : ils ont « largement contribué au développement de l’utilisation des nouvelles technologies » et mieux préparé les lycéens à l’université. Mais le rapport signale également de sérieux échecs. Ainsi, l’aide individualisée, sensée aider les élèves en difficulté, « ne répond pas exactement à ce qu’on en attendait », quant aux modules ils ont perdu leur caractère de réponse individualisée. L’inspection signale la « disparition » de l’évaluation de début d’année, pourtant encore recommandée par les instructions officielles, et en demande le rétablissement.
L’intégration des TICE apparaît, malgré les TPE et l’ECJS, comme un autre point noir. L’inspection signale le faible équipement de nombreux établissements et le bas niveau initial des élèves en informatique : » Dans les meilleurs cas, le brevet informatique et Internet (B2I) commence tout juste à se mettre en place en collège et trois ans après sa mise en place, la remise à niveau en informatique en classe de seconde se poursuit ». Quant aux enseignants, « ils se sentent souvent mal à l’aise dans des activités où ils perdent leur position traditionnelle de détenteur et distributeur du savoir… Dans la plupart des lycées, il faut bien l’avouer, peu de choses ont changé dans la forme de l’enseignement. Le manque d’équipement léger (ordinateur portable et vidéoprojecteur) condamne les enseignants à des déplacements lourds et contraignants en salle informatique.
Les diminutions d’horaires dans plusieurs disciplines n’incitent pas à développer des pratiques considérées comme » mangeuses de temps » . L’organisation de la vie scolaire semble encore « incompréhensible » aux lycéens.
Dernière ombre au tableau, l’Inspection signale « l’échec patent dans le rééquilibrage des différentes séries ». Aussi elle recommande une refonte des lycées : « il est temps d’entreprendre une réflexion en profondeur sur ce que devrait être un véritable tronc commun de l’enseignement au lycée et sur les possibilités de diversification se greffant sur ce tronc commun. Une nouvelle architecture de l’organisme lycée, plus claire, plus souple et plus ouverte, est souhaitable ». Cela suffira-t-il à remédier aux maux évoqués précédemment ?
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/reflyc.pdf
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Français : L’Inspection générale interroge la nouvelle EAF
Certains l’attendaient au tournant, cette nouvelle E.A.F. L’inspection générale a perçu le signal mais constate l’échec de ceux qu’elle présente comme des adorateurs du bachotage : « il s’agit d’une contestation.. qui vise plus l’esprit des programmes de première que les modalités de l’EAF… C’est l’esprit même de l’épreuve qui est contesté, le principe d’un exposé répondant à une question qui impose au candidat de sortir du moule d’une leçon apprise pour prendre le risque – mesuré – d’une lecture qui ne soit pas parasitée par le souvenir contraignant d’une explication entendue en classe. Dans la pratique.. ces intentions ne semblent guère avoir été suivies ».
Pourtant l’EAF aura été féconde en difficultés. D’abord pour son organisation administrative : le rapport signale la lourdeur du traitement des descriptifs, les difficultés pour organiser les oraux, l’improvisation du travail administratif. Le rapport ne manque pas de souligner les difficultés des examinateurs : nombre de candidats exagéré (jusqu’à 20 par jour !), procédures lourdes, questionnaires interminables…
La nouvelle EAF aura été également un peu décevante dans sa préparation. L’Inspection relève les difficultés des enseignants à saisir les notions de séquence, de problématique, d’objet d’étude. « L’élaboration des descriptifs a été source d’interrogations et d’inquiétudes ». Elle constate un certain conservatisme dans le choix des oeuvres « l’enseignement cette année encore a continuer sur des massifs traditionnellement incontournables » : Rabelais, Montaigne, La Fontaine, Molière, Rousseau, Voltaire etc. Par contre les questions posées aux candidats ont été généralement très pertinentes.
Finalement l’Inspection estime que « la session s’est déroulée de manière satisfaisante » et qu’il « paraît peu judicieux de revenir au système antérieur » mais suggère quelques améliorations : simplifier le dispositif et les documents à renseigner par les examinateurs, adopter un modèle unique de descriptif, supprimer la seconde question, envisager quelques allégements de programme particulièrement en série L.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/eprfrancais.pdf
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L’enseignement scientifique au bac
Le B.O. n°46 fixe les thèmes du programme d’enseignement scientifique des séries ES et L sur lesquels porteront les épreuves anticipées du bac en 2004 et 2005.
http://www.education.gouv.fr/bo/2002/46/ensel.htm