» Tout se passe comme si ce récit « social » du problème des banlieues ne fonctionnait plus, comme s’il fallait désormais raisonner en termes d’identité, de culture et de religion, bien plus qu’en termes de catégories et de conditions sociales », note François Dubet dans un article de The Conversation. » Les jeunes des banlieues étaient d’abord perçus comme les victimes d’une crise économique et comme une « classe dangereuse » trouvant dans la délinquance et la violence des substituts à l’emploi dont ils étaient privés. Aujourd’hui, cette image est remplacée par celle de l’Islam, non pas comme revendication d’un droit à une identité religieuse dans une société laïque, mais comme une menace contre l’identité nationale ». Le sociologue dénonce la montée d’un « républicanisme maurrassien. » Les banlieues seraient devenues le symptôme d’une crise de la nation. Dès lors, le rejet, les discriminations et les replis identitaires ont de beaux jours devant eux », conclue-t-il.
C’est aussi à la découverte des banlieues que nous emmène Géoconfluences qui réunit en une page une série impressionnante d’études pour faire le point 10 ans après les incidents de 2005.