Le troisième tour de la lutte contre la réforme du collège vient d’être engagé par l’intersydicale qui a organisé la manifestation du 10 octobre. Elle n’annonce pas de nouveau mouvement collectif mais renvoie à des actions locales. Le Snes appelle les enseignants à une lutte pied à pied dans les établissements contre la mise en place de la réforme.
« L’intersyndicale appelle les collègues à organiser le refus collectif de s’impliquer dans les formations-formatages proposées pendant les congés d’automne comme à la rentrée, à refuser toute anticipation de la réforme, à développer toutes les initiatives locales propres à bloquer sa mise en place ». Pour cela, elles appellent les personnels à se réunir en assemblées générales, et à débattre de l’action, incluant la grève. Des préavis de grève quotidiens seront déposés dès la rentrée des congés. Après la manifestation du 10 octobre, qui a réuni entre 8 000 et 15 000 manifestants, l’intersyndicale Snes , Snalc, FO, Cgt appelle « à poursuivre les initiatives » sur le terrain local et renvoie au 3 novembre une éventuelle décision de nouvelle action nationale.
C’est dans les établissements que le Snes veut maintenant porter le combat contre la réforme avec l’objectif de bloquer les formations. « Le SNES avec l’intersyndicale appelle les collègues à organiser le refus collectif de s’impliquer dans les formations-formatages proposées pendant les congés d’automne comme à la rentrée, à refuser toute anticipation de la réforme, à développer toutes les initiatives locales propres à bloquer sa mise en place ».
Partisan de la réforme, le Sgen Cfdt ne veut pas croire en la « guerre du collège ». » Pour le Sgen-CFDT, s’impliquer dans la préparation de l’année à venir plutôt que de la saborder, c’est aussi agir sur les conditions d’exercice pour la rentrée prochaine. Ne pas agir dans son établissement, c’est effectivement prendre le risque de laisser les clés aux personnels de direction qui, en fonction de leur mode de pilotage et de gouvernance, peuvent in fine tout décider seuls », explique le syndicat.