« Les enseignants devront consacrer beaucoup de temps (aux nouvelles évaluations) pour une efficacité pédagogique qui n’est pas garantie », estime le Snuipp dans un communiqué publié le 30 septembre. » Le document est à ce titre incomplet puisqu’il n’y aucune visibilité sur la nature et le nombre des compétences qui devront être évaluées dans le menu de l’application nationale qui sera ensuite à imprimer sous forme de bilans périodiques à remettre aux familles ». Le syndicat souligne aussi qu’au vu d el’état du matériel informatique des écoles, « les enseignants devront donc remplir ces livrets sur leur temps personnel et avec leurs propres outils informatiques. La charge de travail supplémentaire pour l’utilisation de ces nouveaux outils pèsera d’autant plus que, la même année, ils devront s’approprier les nouveaux programmes et ce, sans aucune formation continue programmée à ce jour. Il est totalement inacceptable que le ministère demande toujours plus aux enseignants des écoles alors que la barque est déjà trop chargée ». Il demande que » ces nouveaux outils d’évaluation soient testés par les enseignants afin qu’ils puissent les faire évoluer dans le bon sens plutôt que d’être imposés ».
Le Sgen Cfdt critique lui aussi le compromis ministériel. » Les nouvelles modalités de l’évaluation des élèves constituent un compromis entre la volonté de construire une évaluation par compétence, conformément à la loi d’orientation, et le souci de conserver certaines formes usuelles, voire certains rites, de l’évaluation scolaire », explique le Sgen Cfdt. « Ce pari ne sera gagné qu’à trois conditions : qu’on assure la cohérence des pratiques d’évaluation entre premier et second degré, que le brevet des collèges soit bien conçu pour valoriser la maîtrise du socle commun, et qu’un effort d’accompagnement des équipes éducatives soit mené. »
Satisfaction par contre à l’Unsa Education : » Avec ces dernières mesures sur l’évaluation, la communauté éducative disposera de l’ensemble des outils législatifs et réglementaires pour mettre en œuvre la refondation de la scolarité obligatoire. Il convient à présent de la faire vivre dans toutes les écoles et tous les collèges », déclare L Escure.