Chatellerault s'enFNAME...

Il y a dix ans, leur premier congrès rassemblait à peine trois cents personnes, mais ils étaient plus de mille à celui de Chatellereault, les 23 et 2 octobre. L’incendie allumé par le ministre avec la disparition programmée des RASED n’y sans doute pas totalement étrangère. Mais avec sa présence remarquée dans la manifestation du 19 octobre, et avant celle de mardi devant l’Assemblée, la FNAME (Fédération Nationale des Maîtres E) joue un rôle fédérateur important.
Gérard Toupiol, son président, a rappelé lors de son intervention d’ouverture les inquiétudes et la colère des enseignants spécialisés confrontés aux risques d’aggravation de l’échec scolaire pour les plus démunis. La salle entière s’est levée pour une minute d’un silence impressionnant, pour signifier son refus de la suppression des 3000 postes de RASED programmée dans la loi de finances 2009.
Mais comme à chaque rende-vous, la FNAME a également proposé un travail de formation professionnelle, centré cette année sur la double question de la mémoire et de la conceptualisation.
De nombreux spécialistes, dont Daniel Gaonac’h et Roland Goigoux, ont proposé leur approche des systèmes mnésiques, de la mémoire de travail, du développement du langage, de la compréhension en lecture ou de la motivation. Autant de moment permettant « d’établir des ponts entre le monde de la recherche et celui de la pratique pédagogique » aux yeux de ses organisateurs..
A l’issue de la journée du 23 octobre, les participants au colloque ont manifesté dans les rues de Châtellerault avant d’être reçus en audience.
Face aux évolutions à venir, les enseignants spécialisés de la FNAME entendent rester mobilisés pour le maintien et le développement d’aides spécialisées répondant aux besoins spécifiques des élèves en grande difficulté . Dans une actualité assombrie nécessitant la construction de nombreuses actions et réactions, ils commencent d’ores et déjà à préparer leur congrès professionnel 2009, qui se tiendra à Dôle et sera centré sur les problématiques du langage.

Le discours d’ouverture de G. Toupiol, président de la FNAME