Samedi matin : deux syndicats signent l’accord
Le Se-Unsa et le Sgen-Cfdt, ont signé un « relevé de conclusions » avec le ministre conforme au projet ministériel. » Au-delà des 24 heures hebdomadaires d’enseignement à tous les élèves, les 108 heures annuelles que doivent effectuer les enseignants sont réparties, selon les modalités suivantes :
– 24 heures de travaux en équipes pédagogiques et relations avec les parents, intégrant l’élaboration et le suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés ;
-18 heures d’animation pédagogique et de formation ;
– 6 heures de conseil d’école obligatoire ;
– 60 heures consacrées à des actions directes auprès des élèves concernés et au temps d’organisation correspondant, ou à des interventions en petits groupes, par exemple en maternelle. Dans le cas où ces actions ne mobiliseraient pas tout ce temps pour un enseignant, les heures disponibles seront consacrées à renforcer le temps de formation hors la présence des élèves ».
Le Sgen juge positivement ce texte car « l’objectif visé, l’aide aux élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage, est judicieux. Le contenu de l’aide proposée, prise en charge individualisée ou en petits groupes ainsi que l’augmentation du temps dédié au travail d’équipe, constituent une évolution importante de la conception du métier enseignant. La part d’initiative importante confiée aux équipes enseignantes pour définir les modalités de leur action est un facteur essentiel de réussite du dispositif ».
La Fcpe manifeste, elle, son hostilité à ce texte. « Elle réaffirme son opposition à une diminution du nombre d’heures annuelles de classe pour les élèves. Selon le ministre, la suppression du samedi matin à l’école sera compensée par la répartition des deux heures correspondantes sur le reste de la semaine pour aider les élèves en grande difficulté. La FCPE exige le maintien des 936 heures pour tous avec des rythmes respectueux des enfants et un soutien scolaire adapté aux difficultés des enfants. Ce dont les enfants ont besoin, ce n’est pas de moins d’Ecole mais de mieux d’Ecole ! »
Communiqué Sgenhttp://www.sgen-cfdt.org/actu/article1583.html
Samedi matin : le SNUipp ne signera pas.
Après avoir organisé une consultation des enseignants des écoles, le SNUipp annonce que plus de 70 % des réponses sont hostiles à la signature du protocole par le syndicat.http://snuipp.fr/IMG/pdf/FSC_311_light.pdf
Objectif : 10% des élèves en stage de rattrapage en CM1 et CM2
Xavier Darcos a adressé une note aux recteurs leur demandant d’organiser à compter des vacances de printemps des stages de rattrapage en maths et français pour les écoliers de CM1 et CM2.
Les stages se dérouleront durant 15 heures sur l’une des semaines des vacances de printemps, la première semaine de juillet et la dernière des vacances d’été. Les enseignants accueilleront 10% des élèves dans des groupes de maximum 6 enfants. Les stages seront rémunérés en HSE.
La circulairehttp://www.education.gouv.fr/cid20926/organisation-[…]
Stages de rattrapage : les doutes du SE-UNSA et du SGEN
« Outre les interrogations sur leur efficacité réelle, toutes sont concentrées hors de l’obligation scolaire. Parallèlement, le temps scolaire, fondamental, lui, pour les apprentissages, est déserté ». Luc Bérille, Se-Unsa, voit dans les stages de rattrapage promis par le ministre aux écoliers de CM1 et 2 « un nouveau gadget ».
Communiquéhttp://www.se-unsa.org/presse/comm/page.php?id=080129a
Le Sgen Cfdt doute également de l’efficacité. « Est-ce à dire qu’en quelques jours on compensera ce qui n’a pas été acquis pendant des mois et des mois de classe ? Est-ce à dire que les vacances déterminées par le ministère sont du temps perdu pour les élèves ? « déclare T. Cadart. « Est-ce à dire que le ministère propose de combattre l’échec scolaire par le relookage d’une punition ? Qui déterminera les élèves qui y participent ? Qui peut garantir qu’il s’agira bien de ceux qui ont des difficultés ? Une semaine de punition pour les plus faibles, une semaine de bachotage pour les plus forts, deux traductions concrètes qui n’ont aucune chance d’atteindre l’objectif de lutte contre l’échec scolaire. Voilà un dispositif qui paraît pour le moins léger à qui s’est confronté un jour à la difficulté scolaire ! »
Communiquéhttp://www.sgen-cfdt.org/actu/article1567.html
L’aide aux élèves, comment faire pour qu’ils s’en passent ? Un colloque pour faire le point
Soutien, PPRE, accompagnement éducatif… Les dispositifs censés aider les élèves se multiplient. Effort louable ou fuite en avant ? Quelle efficacité pour ces dispositifs ? Quelle est exactement cette « difficulté scolaire » qu’on met à toutes les sauces ? Plusieurs associations tentent de faire un arrêt sur image qui permette d’interroger ce évolutions sur le fond, sans céder à la bonne conscience ni au refus de voir les difficultés. Bruno Suchaut, Stéphane Bonnéry, Jean-Yves Rochex, Bernard Bier, Gérard Chauveau interviendront, mais des ateliers seront l’occasion de toucher du doigt ces difficultés de rapport au savoir. Les « Rencontres Nationales sur l’Accompagnement » ont lieu le 5 et 6 avril à St Denis (93), et sont co-organisées par le GFEN, le SNUipp, l’OZP, le Café Pédagogique…
Inscriptions sur http://gfen.asso.fr
Formation des enseignants des écoles : une journée d’études le mercredi 02 avril 2008 à l’Université de Paris 10 Nanterre
« La formation des enseignants du premier degré : quelles articulations entre savoirs scientifiques et pratiques quotidiennes ? »Quelles difficultés soulève l’appropriation des savoirs scientifiques par les enseignants ? Selon quels processus peuvent-ils aider les enseignants à la régulation de leurs pratiques professionnelles ?
L’objectif des organisateurs est de mettre en relation des chercheurs des sciences de l’éducation (avec une réflexion plus centrée sur le versant des dispositifs de formation et sur le rapport théorie-pratique) et des chercheurs des sciences du langage (avec une entrée plus centrée sur les sciences du langage et donc sur la transposition des savoirs linguistiques en savoirs à enseigner).
Avec l’intervention de Michel FAYOL, Marie-Anne HUGON, Marie-Laure ELALOUF
Contacts : coailerven@wanadoo.fr ; Patrice.Gourdet@wanadoo.fr
EPPEE : un succès qui ne se dément pasLe site construit à l’initiative de Jean-Claude Rolland s’inscrit désormais dans les incontournables des sites « métier ». Réseau de ressources (notamment sur l’évaluation), réseau d’échanges entre écoles, réseau d’informations… Une qualité et un engagement à soutenir…
http://eppee.ouvaton.org/
L’aide pédagogique spécialisée : un ouvrage pour faire le pointEn ces périodes de tensions fortes sur le travail des différents métiers du Réseau d’Aide (RASED), l’activité du maître E chargé de l’aide pédagogique, va-t-elle toujours de soi ? Un collectif de formateurs de l’INSHEA (ex-CNEFEI de Suresnes) continue d’alimenter le débat en publiant « l’aide pédagogique spécialisée, repères et méthodologie », sous la direction de José Seknadjé-Askénazy. les maîtres E, ceux qui préparent le CAPA-SH, mais plus largement les enseignants soucieux de s’outiller face aux difficultés à apprendre y trouveront de multiples entrées, dont chacune a sa cohérence propre.
Les chapitres sont découpés en verbes d’action (ajuster, étayer, analyser, projeter, interagir, prévenir et accompagner. On voit bien une des spécificités du travail du maître E (et d’autres membres du RASED ?) : à la fois travailler avec l’élève, l’enfant, mais aussi aider l’enseignant. Au coeur de leur parti-pris, non pas l’idée que certaines pédagogies seraient « fautives », mais plutôt « mal ajustées ». Poussant le jeu de mot, leurs auteurs comparent « l’échouage » de l’élève à celui d’un bateau, aux causes aussi variées que l’erreur de parcours, doté d’une quille trop profonde sur les sables affleurants, ou trop fine au milieu de la tempête, ou piloté par un barreur peu expérimenté… A travers les verbes qui traversent l’ouvrage, les auteurs tentent donc de désentrelacer ce qui se « noue » trop souvent. Interrogeant avec pertinence l’idée « d’aide » (comment « aider » des enfants qui manquent d’autonomie sans risquer de renforcer leur passivité ?), l’ouvrage insiste sur la dimension éthique de la relation d’aide pédagogique (convaincre l’élève qu’il est capable de réussir, pouvoir clarifier ce qui pose problème par une évaluation précise, faire la place nécessaire à l’apprenant de ce qu’il a à faire lui même…
Illustré de nombreux « cas » concrets, et développant en réseau tous les aspects du travail du maître E, cet ouvrage devrait lui aussi trouver sa place dans le cartable des E…
L’aide pédagogique spécialisée : repères et méthodologies
Ouvrage collectif publié sous la direction de José Seknadjé-Askénazi
Contributions de Dimitri Afgoustidis, Valérie David, Bruno Egron, Jean-Luc Guyot, Marie-Françoise Olsem, Jaqueline Puyalet, Marie-Anne Sandrin-Bui, Patricia Sigwalt, José Seknadjé-Askénazi et Danièle Toubert-Duffort
Une co-édition CRDP Nord-Pas-de-Calais et INS HEA.
2007 – 232 pages – ISBN 978-2-86623-527-7 – 23 euros