Une émission de webradio par et pour les profs de lettres
« Des Souris et des Lettres », émission de webradio créée par les membres du groupe TICE-Lettres de l’académie d’Orléans-Tours, reprend son activité. Les émissions ont pour but de promouvoir l’utilisation des TICE et d’améliorer la qualité de son utilisation. Au programme de l’émission de décembre : « Comment former les élèves à s’approprier les contenus dans Wikipedia ? », « Ils n’apprennent plus comme avant : l’impact de l’hypertexte et des contenus enrichis sur les modes de lecture », « Ils témoignent : comment passer du copier-coller à une appropriation réelle de l’information ? » …
En ligne :
http://webradio.tice.ac-orleans-tours.fr/eva/spip.php?rubrique4
Page Facebook :
https://www.facebook.com/DesSourisEtDesLettres?ref=hl
Gallica : une appli bibliothèque
La Bibliothèque nationale de France propose une application gratuite pour iPad qui donne accès à Gallica, à son catalogue numérique et ses 2 millions de documents. Sont ainsi mis à disposition plus de 240 000 livres, 880 000 fascicules de presse et revues, 470 000 images, auxquels s’ajoutent des cartes, des manuscrits, des partitions musicales. Dans les archives numérisées de la BnF figurent par exemple le manuscrit des Misérables, de Victor Hugo, celui des Fleurs du mal, de Charles Baudelaire, le célèbre J’accuse d’Emile Zola… On peut naviguer à son gré pour découvrir des trésors inconnus ou accéder à l’ouvrage désiré par un moteur de recherche. En diffusant une collection d’une grande richesse par la quantité et la qualité des œuvres mises à disposition, l’application pour tablette de la BnF vient avec bonheur réconcilier la civilisation du livre et la culture de l’écran.
https://itunes.apple.com/fr/app/gallica/id561943007
Une carte interactive de la correspondance de Rousseau
Le site « rousseauonline.ch » forme à nouveau « une entreprise qui n’eut jamais d’exemple ». Après avoir mis en ligne les œuvres complètes de l’inventeur de l’autobiographie et favorisé ainsi la diffusion gratuite des « Lumières » d’un philosophe singulier, il invite désormais à une nouvelle façon de voyager à travers l’œuvre de Rousseau et même de voyager avec Jean-Jacques. Une carte interactive permet ainsi d’explorer différents lieux d’Europe parcourus par ce marcheur infatigable et intranquille, amoureux des voyages et condamné aux exils, de lire et goûter de nombreuses lettres qu’il y a écrites, de suivre ainsi le cheminement de l’écrivain et de l’homme. Une belle initiation, dynamique et émouvante, à l’œuvre de celui qui est né il y a 300 ans et que le numérique ainsi ressuscite.
Voici comment les concepteurs du projet expliquent leurs démarches et le mode d’utilisation de la carte :
« Comme le voulait l’usage, Rousseau avait pour habitude de commencer ses lettres par la mention de la date et du lieu de rédaction. Quelque 300 ans plus tard, grâce à l’extraction systématique de ces informations et leur intégration dans un système d’information géographique (GIS), nous avons le plaisir de vous présenter une nouvelle Carte interactive de la correspondance de Rousseau. La carte interactive de rousseauonline.ch met à disposition une nouvelle interface pour explorer la correspondance du philosophe. L’utilisateur peut suivre les pérégrinations de Rousseau entre la France, la Suisse et l’Angleterre, sur une période de plus de 40 ans, à travers des centaines de lettres écrites entre 1732 et 1776. Quelques 400 lettres de Rousseau écrites entre 1732 et 1776 et publiées dans la Collection complète sont visibles via cette interface cartographique. Chaque lettre est représentée par un point de couleur, et placée sur une carte à l’endroit correspondant au lieu de sa rédaction. En zoomant sur la carte, la répartition géographique s’affine. Lorsque cela a été possible, les lettres sont placées à l’adresse exacte où a séjourné Rousseau. Les lettres sont également situées sur une échelle chronologique, qui apparaît en bas de l’écran. Les couleurs indiquent la densité de la correspondance, du bleu (moins fréquent) au rouge (très fréquent). L’utilisateur peut explorer la correspondance de Rousseau soit en se promenant sur la carte, soit en sélectionnant un intervalle ou encore en cliquant sur l’échelle chronologique. Lorsqu’un intervalle chronologique est sélectionné, seules les lettres correspondantes s’affichent sur la carte. Une fois un groupe de lettres sélectionné par l’utilisateur, une liste de résultats apparaît, qui correspond aux critères de recherche. En cliquant sur le titre des lettres, l’utilisateur est renvoyé vers le texte de la lettre correspondante sur rousseauonline.ch, qu’il peut lire ou télécharger. »
La carte :
http://www.rousseauonline.ch/maps/maps.php
Les œuvres complètes de Rousseau en ligne ;
Autour du genre au lycée professionnel
La revue « Lire au lycée professionnel », conçue et réalisée au CRDP de l’académie de Grenoble, poursuit son travail d’investigation, pédagogique et culturelle, autour de la maîtrise des compétences de lecture et d’écriture. Elle consacre son nouveau numéro à une problématique essentielle, qui interroge non seulement l’enseignement professionnel, mais l’école et la société toute entière : « Masculin-Féminin, au-delà du genre ». Au programme du dossier : des réflexions générales (« Les études sur le genre en France », « Construction artificielle de la différence sexuelle »…), éducatives (« Et si on étudiait une œuvre intégrale en éducation civique ? », « La question Féminin/Masculin en terminale bac pro »), didactiques (autour d’œuvres de Tahar Ben Jelloun, de Bernard-Marie Koltès …).
La revue :
http://www.educ-revues.fr/llp/
Comment structurer un texte à l’ère du numérique
Marc Mentré analyse dans un article très intéressant ce qui à travers l’écriture web se modifie dans la construction des textes : les modèles d’organisation scolaire que nous enseignons à nos élèves seraient-ils déphasés par rapport à leurs pratiques réelles de lecture, voire d’écriture ?
« Comment faut-il écrire pour le web ? Souvent l’enseignement se résume à des techniques d’écriture et d’édition, et à l’usage que l’on peut faire des différents médias: texte, son, vidéo, infographie, etc. Cet enseignement ignore deux points clé: l’importance des liens hypertexte qui permettent de réunir dans un même ensemble des éléments d’apparence disparates et le fait qu’il soit possible de développer des récits non-linéaires, offrant la possibilité à chaque internaute la possibilité de se construire son propre parcours de lecture. Pour ces raisons, l’écriture sur le web est d’abord une question de structure. Cette question a suscité de nombreux travaux depuis une quinzaine d’années. Voici une brève recension, non exhaustive. »
http://owni.fr/2010/10/27/ecrire-pour-le-web-cest-la-structure-imbecile/
Les jeunes n’aiment plus les livres : la faute aux profs ?
André Gunthert sur son blog prolonge le vif débat qui sur France-Culture a opposé Alain Finkielkraut et Michel Serres, autrement dit, version 2012, les Anciens et les Modernes.
« Un prof qui regrette l’affaissement de son autorité tout en continuant à imposer le miroir d’une société disparue n’a pas compris grand chose à l’histoire de la culture depuis un demi-siècle. Dans cette évolution, le numérique n’est que la cerise sur le gâteau, qui a confirmé aux jeunes l’autonomie de pratiques de plus en plus impénétrables pour les maîtres. C’est parce que l’école a refusé depuis longtemps de s’adapter à la culture des nouveaux médias (à commencer par le disque et la télévision dès les années 1960) qu’elle a perdu progressivement le prestige et l’autorité qui fondent l’efficacité d’une prescription. Dans cette histoire, avant de devenir la victime du désintérêt des élèves, le livre est d’abord celle de l’inconséquence des maîtres. »
http://blogs.mediapart.fr/blog/andre-gunthert/101212/pour[…]
Vers une « pédagogie dont vous êtes le héros » ?
Sabine Sursock, pour le magazine Benzine, rend compte de Buzz, un essai de Frank Rose, journaliste et anthropologue des sociétés digitales, qui étudie l’univers du divertissement à l’heure de la révolution numérique. Le rapport de nos élèves au texte narratif est peut-être en train de se métamorphoser : le plaisir du récit résiderait désormais dans sa promesse d’immersion et d’interaction. Dès lors, il conviendrait d’inventer de nouvelles pédagogies qui invitent à lire-écrire de l’intérieur de l’œuvre …
« On comprend par exemple comment Internet – ses nombreux outils, de Facebook à Youtube, en passant par Twitter – a réinventé la nature même du marketing et permis au public de s’évader autrement en le faisant participer aux histoires et en lui permettant de se les approprier. L’auteur dévoile les mystères et techniques transmedia storytelling des séries TV dont Lost, des films dont The Dark Knight Rises, des digi-romans dont Level 26 et des jeux vidéo. En quelques décennies on est passé Des Livres dont vous êtes le héros aux « cinéma et jeux vidéo dont vous êtes les héros » avec une nouvelle façon révolutionnaire de raconter les histoires. »
http://www.benzinemag.net/2012/11/19/buzz-de-frank-rose/