Par Norbert Troufflard
Guide de rentrée du Café pédagogique
Enseignants, parents, élèves ont ceci en commun : chaque rentrée est un défi. Ce Guide ne vise rien d’autre qu’à vous aider à le relever. C’est pourquoi vous trouverez dans ce Guide d’abord les informations liées directement à la rentrée : nouveaux programmes, textes officiels, instructions, règlements d’examens, nouveaux dispositifs pédagogiques, programmes des concours etc. Vous y trouverez bien sur une rubrique consacrée aux STI.
Le guide de rentrée
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/[…]
Les libertés en danger selon la CNIL
« Les textes législatifs et réglementaires qui ont été adoptés depuis 2001 ont abouti à la mise en place de nouveaux systèmes plus intrusifs du point de vue des libertés : fichiers, procédés de surveillance, biométrie, etc. Même si beaucoup de ces textes ne sont en réalité pas appliqués faute de moyens, je vois là un danger ». Dans Le Monde, le président de la Commission nationale Informatique et Libertés (CNIL) tire la sonnette d’alarme.
« On élargit constamment le champ d’action des fichiers. Celui des délinquants sexuels est un bon exemple. On est passé insensiblement d’un fichier technique répondant à un objet précis, fixé par le premier cadre législatif, à un fichier général. Quand la CNIL dit que le champ visé par un fichier est trop large, le législateur rétorque qu’il ne s’agit que d’y ajouter un degré supplémentaire. Or cela finit par changer sa nature… Dans quinze ans, nous risquons de nous réveiller dans une société où nous aurons consenti des abandons importants de notre sphère privée et de nos droits fondamentaux ».
Article
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-897[…]
La CNIL met en garde l’opinion
« Chacun admet aujourd’hui que l’on ne saurait continuer à agir, dans le domaine de la protection du capital naturel, sans risquer d’amputer celui-ci et de mettre en cause sa pérennité. De la même manière, s’agissant du capital représenté par notre identité, notre vie privée et la protection de nos droits fondamentaux, nous devons être conscients que les atteintes qui lui sont portées, de manière irréversible, mettent en cause sa pérennité ». Le 27ème rapport d’activité de la Cnil est doublement alarmant.
D’une part il montre les graves pressions qui s’exercent sur la Commission nationale de l’informatique et des libertés. « Alors même que notre Commission est ainsi confrontée à un accroissement considérable de son champ d’intervention, voici que son action et, dans une certaine mesure, son existence même ont été fortement mises en cause, et ce de deux manières » déclare le président de la Cnil, Alex Türk.
Un décret pris en mars 2007 a rendu plus difficile l’action de la commission. Le texte » comporte un certain nombre de dispositions qui tendent à alourdir à l’excès les procédures, à allonger les délais de réponse des administrations aux citoyens et, parfois, à limiter l’autonomie de fonctionnement de la CNIL ». Il a été suivi de restrictions financières qui concrètement ligotent ses activités.
D’autre part, la Cnil dénonce les menaces sur nos libertés. « La société de surveillance menace notre capital de protection des données et nos libertés » estime la Cnil qui évoque le développement de la biométrie et la vidéosurveillance.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publ[…]
Les limites de la méthode expérimentale et de son utilisation dans l’enseignement des sciences
« Comment expliquer que, malgré des sommes considérables, en matériel et formation, investies dans cette vision de l’expérimentation, l’enseignement scientifique ne se soit apparemment pas amélioré, et demeure même en crise? »
« Le plus souvent, la démarche expérimentale que l’on nous presse d’appliquer est excessivement théorisée, coupée de ses racines historiques, épistémologiques et scientifiques, et découpée arbitrairement en tronçons abstraits qui perdent au fil des « évaluations formatives » toute connexion avec le réel ressenti des élèves (différent de celui du professeur!) et avec la réalité quotidienne de l’activité scientifique »
« l’élève ne « fait » pas: il « refait » une manipulation dont les résultats, connus à l’avance, ne sont pas du tout surprenants et s’intégreront sans heurts au corpus des savoirs défini par l’enseignant. En cas de conflit (expérience « qui ne marche pas »), l’analyse des causes d’échec est le plus souvent escamotée et ne donne pas lieu à une véritable recherche dérivée, qui d’ailleurs pourrait se révéler bien plus formatrice. »
« L’histoire des sciences, aussi souvent invoquée que superbement ignorée, nous montre que l’expérience entre en fait fort peu dans le processus de la découverte, mais plutôt dans celui de la confirmation de cette dernière, de son acceptation par le monde scientifique sans l’approbation duquel il n’est pas de découverte, car c’est un tort que d’avoir, seul, raison avant les autres. »
Un article du professeur R. Raynal de l’université de Toulouse