La perspective d’une rentrée scolaire avec 20 000 contrats aidés en moins mobilise les maires qui menacent de reporter la rentrée. Les syndicats enseignants demandent le maintien du nombre des contrats.
« Aujourd’hui, de nombreuses écoles sont dans l’incertitude. Là où les contrats se terminaient cet été, aucune assurance n’est donnée pour assurer l’accompagnement de tous les élèves pour lesquels les MDPH ont notifié un besoin. Le renouvellement des contrats des personnes aidant les directrices et directeurs d’école dans leur travail administratif relèverait quant à lui de l’exception », annonce le snuipp Fsu, qui fixe à 23 157 le nombre de contrats manquants, soit à peu près un sur trois.
Le Snuipp » dénonce les répercussions de ce véritable plan social pour les personnels, les enseignants et leurs élèves. Il demande dans un premier temps que ces personnels puissent bénéficier d’un renouvellement de leur contrat jusqu’au terme de sa durée maximale prévue et d’une réelle formation professionnelle. Dans un second temps, les missions exercées par ces personnels doivent être reconnues et évoluer vers de véritables métiers de la Fonction publique, stables, pérennes et correctement rémunérés ».
« Difficile d’imaginer une rentrée satisfaisante avec 20 000 contrats de moins », explique le Se Unsa. « Rappelons par exemple que de nombreux élèves étaient déjà en attente d’un accompagnement avant cette annonce ». Le syndicat estime » nécessaire de maintenir un taux de couverture satisfaisant pour que la rentrée se passe dans de bonnes conditions. Nous demandons que le nombre de contrats aidés alloués à ces missions soit équivalent à celui de l’année dernière… Nous exigeons que l’enveloppe budgétaire sur ces contrats soit abondée en conséquence pour que chaque enfant ayant besoin d’un suivi l’obtienne rapidement ».
Dans la presse régionale, de nombreux maires font part de leur mécontentement. La Voix du Nord cite le maire de Béthune qui parle de « brutalité et d’inhumanité ». Celui d’Annezin parle de « catastrophe » dans les écoles faute d’Atsem. A Auchy les Mines, le maire va fermer le centre aéré. « Je en sais pas comment on va faire » dit lemaire de Saints en Gohelle qui craint de ne plus pouvoir nettoyer les écoles. A Valorbiquet (Calvados) la maire a tenté de passer à la semaine de 4 jours pour faire face aux suppressions de nombreux contrats mais c’était déjà trop tard. Plusieurs maires annoncent qu’ils reporteront la rentrée comme celui de Villers Fossard , une petite commune de la Manche