Beaucoup de philosophie. Beaucoup de méthodes actives. Les nouveaux programmes d’enseignement moral et civique vont surprendre les enseignants à la fois par les thèmes que par les méthodes proposées.
Le programme accorde une large place aux références culturelles et à une approche philosophique de cet enseignement. L’instruction civique penchait plutot vers l’institutionnel et le juridique. Les programmes évoquent le vivre ensemble. » L’enseignement moral et civique a pour but de favoriser le développement d’une aptitude à vivre ensemble dans une société démocratique, c’est-à-dire à la fois a)- à penser et à agir par soi-même et avec les autres et à pouvoir répondre de ses pensées et de ses choix (principe d’autonomie) b)- à comprendre le bien-fondé des règles régissant les comportements individuels et collectifs, à y obéir et à agir conformément à elles (principe de discipline) c)- à reconnaître le pluralisme des opinions, des convictions, des croyances et des modes de vie (principe de la coexistence des libertés) ; d)- à construire du lien social et politique (principe de la communauté des citoyens). »
Grand changement aussi dans les méthodes pédagogiques. » Ces valeurs et ces normes ne pouvant se transmettre à l’école que dans des situations pédagogiques et éducatives où elles sont activement impliquées (discussion, argumentation, projets communs, coopération, etc.) », écrit le programme. Alors qu’un récent rapport de l’Inspection montre que la vie démocratique même au lycée est loin d’être atteinte, le programme parle de discussion àvisée philosophique, d’apprentissage des « messages clairs », de conseils d’élèves.
On notera avec satsifaction que le nouveau programme inclue la lutte contre les stéréotypes de genre et l’homophobie.