C’est un effort exceptionnel que l’Etat et les collectivités territoriales vont devoir faire en 2014. Pour la première fois depuis 1958, le budget de l’Etat va diminuer. L’Education nationale va continuer à créer des emplois. Mais elle n’est plus le ministère prioritaire.
« Je m’étais engagé à un programme d’économie pour les dépenses de l’Etat. Cet objectif sera atteint ». Le premier ministre a rendu public le 25 juin les grandes lignes du prochain budget. Il annonce une baisse de 1,5 milliard des dépenses publiques. La moitié de l’effort est demandé aux collectivités territoriales qui devront au total réaliser 1,5 milliard d’économies en 2014. Les opérateurs publics (musées, chambres de commerce etc.) devront économiser 500 millions. L’effort des ministères est nettement moindres : 250 millions.
Le ministère de l’éducation nationale devrait voir son enveloppe budgétaire en faible croissance. L’éducation nationale pourra créer 9 à 10 000 postes dont peut-être 6 000 d’emplois avenir professeurs. La justice et l’Intérieur créeront 500 postes. Mais c’est l’emploi qui devient la priorité gouvernementale avec une 1 milliard de crédits supplémentaires (+10%). Tous les autres ministères vont devoir supprimer des emplois. La Défense devrait en perdre 8 000, les Finances environ 2 500.
Dans une France en récession, le gouvernement impose un effort extraordinaire. Il va mettre en difficulté les collectivités territoriales à un moment où l’Etat impose de nouvelles contraintes (les nouveaux rythmes scolaires par exemple) et où l’échéancier électoral se précise. Un an après l’arrivée au pouvoir de F. Hollande, on assiste également à une redéfinition des priorités. L’Education nationale reste prioritaire et prédatrice d’emplois sur les autres ministères. Mais c’est maintenant la politique de lutte contre le chômage qui est la première priorité du gouvernement.
François Jarraud