Et si le numérique ignoraient le genre ? Les élèves de 3ème DP3 du collège de l’Ostrevant de Bouchain (59) remportent le premier prix du concours « Découvrez les métiers du numérique et validez le B2i », organisé par l’Onisep et le Syntec numérique. Dans cette classe de 15 élèves, on compte pas moins de 11 filles, preuve qu’il est possible de lutter contre les stéréotypes qui réservent souvent aux garçons le domaine des technologies.
Accueillies par Marie-Claude Gusto, directrice adjointe de l’Onisep, Annie Billé, déléguée à l’apprentissage au Syntec et Roland Gailleton, Dgesco, trois classes de collège reflétaient la variété des 80 établissements inscrits au concours. Le premier prix va à une classe de 3ème au collège de l’Ostrevant, un gros établissement de 650 élèves situé à Bouchain dans le Nord. Le collège Pagnol de Saint-Ouen l’Aumone, en banlieue parisienne, remporte le second et le collège privé Saint André de Colmar le troisième.
Pourquoi participer à ce concours ? « Ca leur apporte bien sur la découverte des métiers », témoigne Mme Rollin, professeure de français au collège de l’Ostrevant. Elle-même l’utilise aussi pour intervenir sur l’expression écrite des élèves. « Mais ils travaillent en groupe, ils collaborent. Chacun apporte son idée. Le concours les soude » ajoute-elle. C’est aussi l’avis de Sophie Leseignoux, conseillère d’orientation, qui accompagne la classe de 3ème du collège Saint-André de Colmar. « Le concours sert à mobiliser les élèves ».
Qu’on fait les élèves ? Les collégiens de Bouchain ont réalisé une superbe animation sur le métier d’ergonome numérique. Pour cela ils ont enquêté sur le métier, rencontré un ergonome et traduit dans le logiciel de présentation leur enquête. Le collège de Saint-Ouen l’Aumône a réalisé un blog sur le métier de responsable de projet ERP. A Colmar, les élèves ont ouvert un site web sur le métier de consultant informatique. Les travaux sont consultables sur le site de l’Onisep. Surtout , pour réaliser ces travaux, ils ont appris à travailler ensemble, à questionner, à gérer des tâches, à dialoguer avec des adultes, à maitriser des logiciels, des tâches complexes. « Outre la maitrise des usages numériques vous avez fait preuve de créativité et même d’humour », a conclu R Gailleton.
Le concours continue en 2013-2014. L’Onisep réfléchit à l’ouvrir à nouveau aux lycées.
François Jarraud