Selon Le Canard enchainé, l’Education nationale devrait voir son budget réduit du fait du plan d’économies du gouvernement. La ministre donne un quasi démenti. Mais les documents publiés cet été interrogent.
« L’Education nationale n’échapperait pas cette fois au plan d’économies », annonce le Canard enchainé du 17 septembre. Selon l’hebdomadaire, la décision du président de la République de faire 21 milliards d’économies en 2015 oblige le gouvernement et Bercy à revoir leurs prévisions. Dans cette perspective, le budget de l’éducation nationale, premier employeur de la fonction publique, ne serait plus protégé.
Ce n’est pas l’avis de N Vallaud-Belkacem; Interrogée par le Café pédagogique , elle répond que « les arbitrages budgétaires ont été rendus au printemps dernier. Ils seront connus dans le cadre des discussions de la loi de finances ». La phrase est un peu sibylline. Mais elle joute : « Nos engagements nous les tenons ».
Les documents publiés en juillet prévoyaient un budget de l’éducation nationale en hausse de 1,1 milliard, déjà en retrait par rapport à l’annonce de B Hamon d’une hausse de 1,5 milliard. Le projet de budget présenté par Bercy prévoit 29 644 créations d’emplois d’ici 2017 qui, ajoutés aux 24 261 déjà budgetés aboutiraient aux 54 000 postes attendus. Pour 2015, ce sont 9 421 emplois qui seront créés. S’y ajouteront 69 000 contrats aidés, 10 000 emplois d’avenir professeurs et 48 300 emplois d’assistants d’éducation. 2150 postes d’assistants d’éducation seront créés d’ici 2017 dans les Rep. La programmation triennale prévoit aussi 420 créations de postes dans l’enseignement agricole. Ainsi le budget de l’Education nationale passerait de 68 milliards en 2014 à 69,2 milliards en 2015. Mais après 2015 il se stabilise : 69,4 pour 2016 et 69,8 pour 2017. Or 2016 et 2017 devraient voir davantage de créations de postes que 2015 pour attendre les 29 644 programmés par Bercy. Comment concilier les créations de postes avec un budget quasi stabilisé ? Il y a là une opération bien difficile