Texte par Frédérique Yvetot, illustration par Justine Margherin
80 % de 8-17 ans rendent leur profil Facebook accessible à leur amis et 8% le laissent public.
80 % est un chiffre raisonnable, on peut donc penser que les jeunes ont conscience des risques encourus sur les réseaux sociaux. Oui, mais ces jeunes ont en moyenne 210 amis ! Et 37% d’entre eux connaissent pas ces personnes qui sont donc susceptibles de ne pas être de vrais amis. Conscience des risques certes mais incapacité à s’en préserver…
Tous ces chiffres sont issus d’une étude réalisée en juin 2011 par TNS-Sofres et pour l’UNAF, Action innocence et la CNIL sur « L’usage des réseaux sociaux chez les 7-18 ans ». On y apprend, que la moitié des 8-17 ans est inscrite sur un réseau social et que Facebook est de loin le réseau le plus utilisé. Parmi ces inscrits, presque 20% ont moins de 13 ans, 97% d’entre aux fréquente ce réseau avec l’accord parental. Mais que font les parents ? Ils sont en général peu associés à cette nouvelle pratique de leurs enfants. La moitié des jeunes interrogés discutent avec leur parents sur ce sujet, mais il est plutôt question du temps passé sur les réseaux que sur les usages de ce réseau. Seul certains enfants sont « amis » avec leurs parents (49%) et beaucoup (77%) disent être surveillés dans leur utilisation du réseau par leurs parents. Et justement, comment utilisent-ils Facebook, qu’y font-ils ? Au départ, ils créent un profil, utilisant pour la grande majorité leur identité réelle (le pseudo n’est pas à la mode chez nos petits jeunes), et livrant beaucoup de leur informations personnelles (photos, centres d’intérêt, établissement fréquenté, adresse mail ou postal…). Ensuite leurs activités sur le réseau sont essentiellement de poster des commentaires sur les vidéos, photos ou messages des amis, d’utiliser le bouton « j’aime », de poster des messages, photos ou vidéos sur son mur ou enfin de tchater. Bref, ils utilisent largement les fonctionnalités de Facebook. Ouvrir les réseaux sociaux aux jeunes nécessite d’être vigilant car ils y sont exposés aux contenus sensibles (publication de photos, incivilité, contenus parfois violents, insultants ou racistes) et plus d’un tiers disent avoir déjà été choqués par certains contenus.
Suite à cette étude, l’UNAF, Action innocence et la CNIL ont réalisé une brochure à destination des parents « pour mieux comprendre et répondre aux pratiques » de leurs enfants. Elle est à disposition sur le site de l’Unaf.
L’étude
http://www.tns-sofres.com/_assets/files/2011.07.04-reseaux-sociaux.pdf
Le guide pratique « Les jeunes et les réseaux sociaux »
http://www.unaf.fr/IMG/pdf/Depliant_jeunes_et_reseaux_sociaux.pdf