Dans l’académie de Besançon, une large intersyndicale regroupant le Snes, FO, Sud éducation et la Cgt, appelle les correcteurs et examinateurs de l’épreuve anticipée de français à faire grève le 23 juin. Le recteur annonce un allègement important du travail des correcteurs.
La démarche de l’intersyndicale a commencé en mai lorsque le rectorat a annoncé un maximum de 71 candidats par examinateurs pour l’épreuve anticipée de français. L’intersyndicale a demandé le respect des seuils fixés par le CHSCT c’est à dire 11 candidats par jour à l’oral et 10 copies par jour à l’écrit.
Le 1er juin, l’intersyndicale a déposé un préavis de grève pour le 23 juin. Pour elle « une marge de manœuvre existe afin de répartir de façon plus équitable corrections et interrogations orales entre professeurs, à condition de faire une analyse plus fine de la charge de travail globale des uns et des autres. Nous réitérons notre demande de faire usage de cette marge ».
Finalement le 8 juin, le recteur semble avoir satisfait aux revendications de l’intersyndicale. Dans un communiqué il annonce que » les enseignants concernés auront en moyenne à corriger huit copies par jour, dix pour les commissions les plus chargées, ces derniers correcteurs ayant vu leur charge d’interrogation orale allégée. Ce chiffre de huit copies par jour ouvrable répond donc aux revendications des organisations syndicales avec les allongements déjà obtenus ».
» Le rectorat propose en outre de décharger le service des professeurs de lettres mobilisés en limitant le nombre de jours d’interrogations orales. Quant au nombre de candidats à interroger à l’oral par jour, le ministère a répondu aux revendications syndicales qu’il -« dépend du rapport entre le nombre de candidats et le nombre de correcteurs, mais également du nombre de jours d’épreuves orales et de la date de remontée des notes. Il appartient aux corps d’inspection et à la division examens et concours du rectorat de déterminer annuellement ce nombre, au regard des contraintes locales et du vivier académique d’enseignants »-.C’est très exactement ce qui a été fait dans l’académie de Besançon, où il n’y aura aucune commission à cinq jours d’interrogation ».
Le recteur de Besançon, Jean-François Chanet, » en appelle donc à l’esprit de responsabilité des professeurs, dont il connaît la conscience professionnelle et le souci d’exemplarité à l’égard des élèves et de leurs parents, qui auront peut-être du mal à comprendre que de telles conditions de travail soient jugées insupportables ».
F Jarraud