Les premiers actes de JM Blanquer
Devant les parents, JM Blanquer rouvre le chantier de la réforme de l’année scolaire
La rencontre annoncée difficile entre le nouveau ministre de l’éducation nationale et les parents de la FCPE s’est terminée mieux que prévu. Jean-Michel Blanquer a du écouter les avertissements de L Moyano, présidente de la FCPE, première association de parents d’élèves. Il a subi les huées des délégués des parents. Mais il a su se faire écouter en annonçant la réouverture du chantier du calendrier scolaire annuel. En clair, l’idée d’un nouveau calendrier, avec des vacances d’été réduites, est relancée. Et sur ce point, la Fcpe et le ministre semblent d’accord.
Blanquer annonce la dangereuse réforme du bac
C’est le point le plus important de la réforme de l’éducation nationale promise par Emmanuel Macron. Et sans doute le plus délicat à mener. Interrogé sur France Culture le 5 juin, Jean-Michel Blanquer a juste évoqué la réforme du bac qui ne serait plus » une forme d’évaluation finale de l’élève », mais « un tremplin pour la suite de son parcours ». Comprenez que la réforme du bac est liée à la sélection à l’entrée vers le supérieur. Un mot qui peut faire exploser les lycées.
CSE : Les EPI sauvés à dose homéopathique
Au terme d’une séance interminable, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) du 8 juin a voté majoritairement contre les textes présentés par le ministre sur les rythmes scolaires au primaire et la réforme du collège. L’esprit de consensus a malgré tout marqué un point. Le ministre a accepté un amendement qui rend obligatoire au moins un EPI et un temps d’accompagnement personnalisé (AP) sur la durée du cycle 4 du collège.
Les rythmes et la contre réforme du collège devant le CSE
Première rencontre frontale du nouveau ministre et des acteurs de l’Ecole, la réunion du Conseil supérieur de l’éducation du 8 juin doit étudier en urgence les premiers éléments de la contre réforme de JM Blanquer. Deux sujets principau au programme : les « expérimentations » annulant la semaine de 4 jours et demi au primaire et les textes revenant sur la réforme du collège. L’avantage va au ministre dont les initiatives fragmentent les syndicats, fortement divisés sur ces deux questions.
Blanquer : Les « Devoirs faits » confiés au service civique
C’était prévisible. C’est maintenant confirmé. Le dispositif « Devoirs faits », imaginé par JM Blanquer au collège pour la rentrée 2017, sera confié en grande partie à « des milliers » de jeunes du service civique. Une initiative peu couteuse mais sur laquelle les études jettent l’ombre de l’inefficacité.
Redoublement : JM Blanquer avance vers son rétablissement
« Autoriser le redoublement ce n’est pas un virage absolu mais c’est une inflexion importante ». Jean-Michel Blanquer met en valeur dans Le Parisien du 8 juin le rétablissement du redoublement. Une semaine après l’annonce, le 30 mai, de ce retour au redoublement, le ministre évoque précisément l’école et annonce des stages de soutien cet été.
Collège : Bataille autour des bilangues et des EPI
Le détricotage c’est facile. Mais gare au retricotage. En proposant un nouveau décret déstructurant les EPI et incitant à rétablir les classes bilangues et les sections européennes, JM Banquer risque de relancer la compétition pour les moyens dans les établissements. Déjà plusieurs amendements au texte présenté le 8 juin au CSE sont proposés par le Snes et par l’Adeaf, association de professeurs d’allemand.
Rythmes : Le Sénat milite pour la réduction des congés d’été
« Le retour à la semaine de 4 jours serait un mauvais signe », a déclaré Jean-Claude Carle, en présentant le rapport des commissions de l’éducation et des finances du Sénat sur les rythmes scolaires le 8 juin. Il a confirmé les informations que le Café pédagogique a donné dès le 7 juin. Mais si JC Carle et Gérard Longuet se déclarent pour la semaine de 4 jours et demi au primaire, ils défendent aussi longuement le principe d’une révision de rythmes annuels c’est à dire de la réduction des congés d’été. Il y a à cela plusieurs raisons dont l’idée « qu’on est obligé de tenir compte de l’économie », en fait du tourisme.
Le rapport du Sénat valide les 4 jours et demi mais veut une réflexion sur les rythmes annuels
Présenté demain à la presse, le rapport de la Commission Culture éducation du Sénat sur les rythmes scolaires pourrait peser sur la réunion du Conseil supérieur de l’éducation. Il « est objectif » nous a dit Françoise Cartron, sénatrice et auteure d’un rapport remarqué sur les rythmes. Le rapport valide la semaine de 4 jours et demi. Il veut donner la possibilité de faire du samedi matin la 5ème demi journée. Mais il lie une éventuelle semaine de 4 jours à la réduction des vacances d’été. Il demande lui aussi, après JM Blanquer, une réflexion sur les rythmes annuels, c’est à dire la réduction des congé d’été.
Rythmes, CP : Les grandes villes divisées devant les initiatives ministérielles
« Il ne faudrait pas que l’Etat renoue avec cette vieille méthode d’imposer unilatéralement et dans la précipitation de nouvelles dispositions qui impactent au premier chef les collectivités locales. » Jean-Luc Moudenc, président de France urbaine, l’association des grandes villes et Jean-Louis Fousseret, son premier vice président, ont marqué le 1er juin leur mécontentement devant les pro*jets de JM Blanquer sur les rythmes scolaires et les dédoublements de CP.
Blanquer, un ministre sous influence de l’Institut Montaigne
Les MacronLeaks parlent. Libération a entrepris le dépouillement de ces notes internes piratées sur le serveur d’En Marche. Elles apportent des révélation sur la constitution du groupe de travail Education du candidat et le choix de Jean-Michel Blanquer comme ministre. L’enquête de Libération confirme ce qu’on savait déjà. D’un coté, les liens étroits entre Macron et Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne, un think tank libéral. De l’autre ceux entre JM Blanquer et cet institut.
L’école
Agnès Florin : Retour sur la qualité de vie à l’école
Le bien être à l’école, mais pourquoi ? Les 1er e 2 juin, l’Université de Nantes a accueilli un colloque international consacré à la qualité de vie à l’école. En France, ce sujet doit encore convaincre alors que dans de nombreux pays c’est une mission classique de l’Ecole. Agnès Florin, organisatrice pour le CREN de ce colloque, fait le point sur la situation en FRance au regard des recherches internationales.
Philippe Veyrunes : La classe, immuable ou pas ?
D’où vient cette forme scolaire qu’est la classe ? Que sait-on de son efficacité ? Comment évolue-t-elle ? Si décriée, si promise à démantèlement, si « dépassée » par le progrès technique, la classe se maintient envers et contre tout. Le livre de Philippe Veyrunes, Université de Toulouse Jean Jaurès, fait l’histoire des formes scolaires depuis leur apparition, souvent lointaine, à aujourd’hui. Alors immuable la classe et ses formats d’enseignement ? En apparence oui. Mais en réalité tout se transforme. Connaitre ces réalités devient essentiel pour les futurs essentiels mais aussi pour les politqiues qui découvrent un peu tard que si leurs réformes échouent c’est parce qu’ils ignorent la réalité de la classe…
Dix conditions pour réussir l’intégration des tablettes en classe
« Quelles sont les conditions gagnantes pour une intégration réussie des tablettes en classe? C’est ce que vous partageront une dizaine de conseillers pédagogiques en intégration des TIC ou des personnes-ressources du RÉCIT, qui accompagnent les enseignants dans l’appropriation pédagogique de cet outil ». Ce nouveau dossier de la revue québécoise L’école branchée revient l’impact de l’intégration des tablettes sur la gestion de classe, le projet pédagogique et le développement des compétences chez les élèves. A découvrir !
Dérapages
Hors contrat : Violences, agressions sexuelles à l’école de Presly
Une nouvelle affaire touche une école hors contrat traditionaliste. Régis Spinoza, prêtre et fondateur de l’école L’Angélus de Presly (18) est mis en examen pour violences, agression sexuelle, travail dissimulé et escroquerie par le Parquet de Bourges. L’école a été fermée le 2 juin suite à une descente de police massive dans les locaux de l’école. Le parquet évoque « un climat de terreur » dans cette école qui était mixte au primaire mais n’accueillait que des garçons au collège et au lycée.
Hors contrat : La face cachée des écoles Fraternité Sant Pie X
Glaçant. C’est le mot pour désigner l’enquête menée par le Nouvel Obs dans les écoles de la Fraternité Saint Pie X, un mouvement traditionaliste catholique. Les lecteurs y trouveront les éléments déjà publiés par le Café pédagogique en mars 2017 : apologie de Pétain et de la « race » blanche, refus de l’évolution etc. Le nouvel Obs continue l’enquête en rencontrant d’anciens élèves comme cette mère de famille qui parle d’abus sexuel et d’emprise. En mai un directeur d’école a été condamné pour viols. Le réseau de la Fraternité compte une soixantaine d’écoles près de 4000 élèves selon l’Obs. N Vallaud Belkacem avait commencé à mettre e place une surveillance de ces écoles. Cet effort sera-t-il continué ?
Royaume Uni : Des professeurs victimes du harcèlement numérique
Selon TES, c’est au moins un professeur sur 10 qui est victime de harcèlement sur les réseaux sociaux organisé par des élèves. Le syndicat NASUWT parle e un professeur sur trois. Ce qui semble certain c’est la tendance grandissante de ce genre d’affaire. Des élèves n’hésitent pas à créer des faux comptes d’enseignants sur Facebook pour diffuser des photos compromettantes d’enseignants. Ou à organiser de faux rendez vous à partir de fuax comptes sur les site sde rencontre pour se moquer de leur professeur.
L’instituteur de Malicornay déplacé
Suspendu par l’Inspection académique pour avoir fait étudier en classe des textes religieux, l’instituteur de Malicornay sera déplacé, a annoncé le 2 juin l’Inspection académique de l’Indre. Pour elle, le professeur des écoles de Malicornay, un petit village du sud de l’Indre, a outre passé les limites de la laïcité. Sa mutation et sa nomination au sein d’une école avec plusieurs classes est présentée comme à même de l’épauler dans le futur. Soutenu par des parents et des maires, le jeune professeur des écoles pourrait faire appel devant le tribunal administratif.
L’élève
Un tchat live sur l’autorité parentale
L’autorité parentale conjointe (ou coparentalité) rend les deux parents responsables de l’éducation, de la santé, de la sécurité, du sens civique et social de l’enfant. Lorsque les parents sont séparés ou divorcés, la relation conflictuelle peut impacter le quotidien des personnels de l’éducation. Ils doivent pourtant veiller à respecter l’exercice conjoint de l’autorité parentale, mais aussi une stricte neutralité face aux conflits. Quelles difficultés rencontrez-vous sur le terrain ? Dans quels cas faut-il prévenir les deux parents ? Comment se traduit l’exercice exclusif de l’autorité parentale ? L’Autonome de solidarité organise le 14 juin à 18 heures un tchat. Vous pouvez dès maintenant poser vos questions.
Le Guide du Néo Psy
Que vous soyez psychologue conseiller d’orientation débutant ou expérimenté, le « Guide Néo Psy » de Jacques Vauloup est pour vous. Ajoutons qu’il intéressera aussi les professeurs principaux qui y trouveront de nombreuses informations sur l’orientation.
Professionnel : Le diplôme et la filière déterminants pour l’insertion souligne la Depp
» En février 2016, sept mois après la fin de leurs études professionnelles en lycée, 45 % des lycéens professionnels ont un emploi », explique la Depp dans une nouvelle Note. « La part des lycéens en emploi augmente de deux points par rapport à 2015. 13 % sont inactifs et 42 % cherchent du travail. Quel que soit le niveau de formation, obtenir le diplôme demeure déterminant dans l’insertion des jeunes : les diplômés ont un taux d’emploi de 49 % contre 34 % pour ceux qui n’ont pas obtenu le diplôme préparé ».
Chenôve : Un sondage révélateur repose la question des les toilettes scolaires
« Nous n’en voulons pas aux enseignants », assurent les représentants des parents d’élèves. Ils ont réalisé un sondage auprès des élèves sur l’état des toilettes de l’école. Trois élèves sur quatre fuient les lieux en raison de leur saleté et des bagarres et dérapages en tous genre qui s’y produisent. Une situation qui n’est pa s propre à Chenôve (Côte d’Or) mais qui est maintenant bien établie dans cette ville.
Le numérique
Bruno Devauchelle : Le numérique et le Droit
La question juridique à propos du numérique dans les contextes d’enseignement reste une question vive. Le récent épisode de cette question à l’occasion du message du directeur de la Direction du Nunmérique éducatif (DNE) du ministère sur les données personnelles et les GAFAM, centrale en matière de numérique, a mis en évidence plusieurs des points cruciaux qui doivent toujours être questionnés quand on veut utiliser les moyens numériques dans son enseignement : protection des personnes, des données personnelles, droit à l’image, droit d’auteur, etc. A ces questions juridiques s’ajoutent, bien évidemment les questions économiques, marchandes mais aussi éthique et politique.
Le jeu sérieux peut-il modifier le comportement des élèves ?
C’est la question posée par le programme e-confidence financé par European Schoolnet, une initiative de l’Union européenne. Le programme e-confidence testera en 2018 les effets d’un jeu sérieux sur le comportement des élèves dans une dizaine de collèges, à moitié en Espagne, à moitié dans des pays anglophones.
Bruno Devauchelle : Se former à l’ère numérique
La formation, sous toutes ses formes, est une sorte de nébuleuse multiforme dont les principaux enjeux sont le plus souvent organisationnels et institutionnels. La loi de 1971 a montré un chemin essentiel : celui du développement personnel au sein d’un collectif. Le monde de l’enseignement que l’on pourrait penser comme particulièrement intéressé par la formation est pourtant en distance de cette question. Et pourtant le colloque d’Amiens organisé en 1968 avait posé les fondements de la formation continue des enseignants. Au fil du temps, la formation est restée très largement maltraitée dans le système éducatif. Initiale ou continue, elle a du mal à faire véritablement partie de la « trajectoire professionnelle ». En instaurant des possibilités (voir obligations) de formation à distance pour certains enseignants, le Ministère de l’Education a pris en compte le potentiel des moyens numériques pour faire évoluer ses formations. Malheureusement il semble bien que les résultats ne soient pas à la hauteur des espérances : propositions de formation pas vraiment attrayantes, tutorat très difficile à mettre en place, interactions entre enseignants limitées.
Le bac
Bac : Les sujets donnés au Liban
De nouveaux sujets ont été données le 6 juin. Ils concernent les maths et les secondes langues. Avec les sujets de philosophie, les sujets des épreuves d’histoire-géo, SES, sciences (anticipée), SVT, Physique chimie, littérature donnés au Liban sont aussi disponibles. En Histoire-géo, la géographie est tombée en dominante en ES L avec deux questions de cours bien classiques : la mondialisation en fonctionnement :processus, acteurs , débats » et « l’asie du sud est et de l’est : les défis de la population et de la croissance ». En histoire un document des archives américaines sur la politique étrangère des Etats-Unis depuis les années 1980. En SES les élèves ont travaillé sur un sujet sociologique : « peut on dire que les évolutions de la famille remettent en cause son rôle dans l’intégration sociale aujourd’hui ». L’épreuve de raisonnement portait sur l’instabilité de la croissance en lien avec celle de la demande. En SVT, les candidats planchent sur un exercice sur les groupes sanguins et un autre sur l’évolution des variétés d e tomate.
Bac : Les sujets d’Amérique du Nord
L’épreuve anticipée de sciences (ES et L) porte sur la représentation visuelle et sur « l’oeuf au trésor » en ce qui concerne l’alimentation humaine. En série ES,l’épreuve de SES invite à traiter el sujet : « le salaire se détermine-t-il seulement sur le marché du travail ? » L’étude du dossier documentaire porte sur l’Union économique et monétaire.
Besançon : Sous la menace les correcteurs de français obtiennent des allègements
Dans l’académie de Besançon, une large intersyndicale regroupant le Snes, FO, Sud éducation et la Cgt, appelle les correcteurs et examinateurs de l’épreuve anticipée de français à faire grève le 23 juin. Le recteur annonce un allègement important du travail des correcteurs.