Remis au président de la République le 14 janvier, le rapport de Jean-Yves Le Déaut sur la refondation de l’enseignement supérieur fait des propositions sur le lien entre enseignement supérieur et lycée. Parmi les mesures phares: la généralisation des TPE en terminale et les échanges de professeurs entre ces deux univers.
» Je propose la réintroduction de travaux personnels encadrés obligatoires au lycée dans toutes les filières en terminale. Il faudra donc modifier en conséquence l’arrêté du 27 janvier 2010 relatif à l’organisation et aux horaires des enseignements du cycle terminal des lycées, sanctionnés par le baccalauréat général ». Présents en première générale, les TPE ont été sacrifiés en terminale par F Fillion, ministre de l’éducation nationale de J Chirac en 2005. En développant l’autonomie des élèves, les TPE facilitent pour JY Le Déaut l’intégration dans l’enseignement supérieur. Les TPE évaluent la démarche des lycéens et non le résultat de leur recherche en ce sens ils donnent du sens à ce qui se fait au lycée et forment les jeunes à la recherche autonome et à l’expression écrite et orale.
JY Le Déaut invite aussi le ministre à proposer des échanges d’enseignants entre lycée et université. « La principale évolution attendue d’un tel rapprochement serait de faire évoluer les pratiques pédagogiques des deux côtés, et ce, afin de casser la barrière qui existe entre un lycée trop « protecteur » et l’Université qui ne l’est peut-être pas assez. Ce rapprochement des pratiques pédagogiques doit notamment permettre de préparer les futurs étudiants aux méthodologies du travail universitaire (travaux de recherche, autonomie, travaux de groupe)… Je propose que le ministère de l’éducation nationale mette à disposition du premier cycle de l’enseignement supérieur 500 PRCE ou PRAG en plus par an pendant cinq ans, notamment des titulaires d’un doctorat ». Des enseignants – chercheurs pourraient aussi intervenir en lycée.
JY Le Déaut s’attaque aussi à l’intégration dans le supérieur des bacheliers technologiques et professionnels. Il propose d’établir des quotas de places en STS et IUT pour eux. Il demande aussi que soient expérimentés des formations spécifiques pour ces jeunes.