« Ca va aider les professeurs documentalistes et les enseignants des autres disciplines à engager des projets autour de l’EMI ». Professeure documentaliste au lycée George Colomb de Lure (70), Anne Petit a réalisé une application qui recherche dans les nouveaux programmes du lycée les mentions de l’éducation aux médias et à l’information. Un outil pratique, utilisable en ligne ou sur son portable, pour travailler avec les professeurs documentalistes.
Une application pour faciliter le partage
« Des fake news il y en a dans toutes les disciplines ». Anne Petit a voulu faire ce travail pour « partager avec les professeurs documentalistes et les autres enseignants ». L’application rappelle la place de l’EMI dans le socle commun, puis publie pour chaque discipline de seconde et quelques unes de première (le travail n’est pas fini !) les mentions de l’EMI et ce que recommandent les instructions officielles. Bientôt la terminale suivra.
« L’enseignement de l’histoire a pour visée une réflexion sur les sources », rappellent par exemple les programmes d’histoire de 2de. Les mêmes « compétences d’analyse critique » pour « vérifier les sources d’information » sont attendues aussi en SVT par exemple.
« Du fait du changement des programmes, c’est un travail de recherche qu’on doit faire », estime Anne Petit. « On doit recenser les compétences EMI dans les programmes ». Evidemment c’est un gros travail que l’application va remplacer.
« Des collègues avaient déjà réalisé ce recensement dans des présentations Genially », nous dit Anne Petit. « Le porter dans une application permet un partage plus facile. Il suffit de l’installer sur son téléphone portable. Elle fonctionne aussi avec n’importe quel navigateur ».
Renforcer la crédibilité des professeurs documentalistes
En utilisant l’application on constate que l’EMI est partout. Est-ce à dire qu’elle n’est nume part ? « Au contraire ça démultiplie les occasions de collaborations », estime Anne Petit. « Ca ouvre le champ des possibles. Le travail sur l’EMI doit se faire en interdisciplinarité. Découvrir qu’on peut aborder ce sujet avec les élèves même en EPS (dans la cadre des APSA), ça me motive ».
Anne Petit espère que l’application va toucher les professeurs documentalistes et les autres et permettre de multiplier les projets. « Cela va renforcer le rôle du professeur documentaliste et sa crédibilité chez les autres enseignants ».
François Jarraud