Le suicide de C Renon relance la question des conditions de travail des directeurs. On sait que la question du statut des directeurs oppose les syndicats. Après quelques hésitations, ceux-ci interviennent maintenant sur ces terrains et demandent au ministre des actes.
« Depuis des années le SE-Unsa a alerté sur leur situation par de nombreuses actions telles que la semaine de la direction d’école et l’enquête sur le moral des directeurs de 2018. Elles ont permis de faire inscrire la direction d’école à l’agenda social. Après une première réunion en avril, aucun nouveau calendrier n’a encore été défini à ce jour. Il est urgent d’ouvrir ce dossier pour regarder en face la réalité du quotidien des directeurs et directrices d’école », écrit le Se-Unsa.
« Leurs tâches se sont alourdies et complexifiées, les éloignant de leur mission première, à savoir l’animation de l’équipe enseignante. Les emplois d’aide à la direction et au fonctionnement de l’école ont été supprimés. Des injonctions hiérarchiques, parfois contradictoires, sans lien immédiat avec le quotidien de l’école se multiplient, entrainant une perte de sens du métier. Le manque de formation et d’accompagnement est patent, notamment dans la gestion des situations de crise », rappelle le Snuipp Fsu. « Le SNUipp-FSU n’a de cesse d’alerter sur les conditions d’exercice, le manque de moyens et l’insuffisante reconnaissance professionnelle accordée aux directeurs et directrices d’écoles. Le ministère de l’Éducation nationale doit prendre toute la mesure de la situation de l’école, apporter des réponses urgentes pour un meilleur fonctionnement et garantir la santé, la sécurité et le bien-être au travail de l’ensemble de ses personnels ».