» Hier, nous étions encore 100 000 enfants et jeunes dont ni vous ni personne n’a vu les visages à l’entrée des écoles de France. Nous étions encore cette année les 100 000 oubliés de la rentrée des classes », écrit le collectif « Ecole pour tous » dans Libération. Il dénonce les obstacles mis à la scolarisation des enfants de la grande précarité. L’appel évoque « les demandes illégales et interminables de justificatifs pour l’inscription en mairie, les expulsions d’habitat à répétition, la contestation arbitraire de notre minorité, la fin de la prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance qui brise nos rêves à 18 ans ou encore le racisme des adultes et des enfants dans et autour de l’école ».
Le collectif demande de « simplifier les démarches d’inscription, reconnaître et systématiser le métier de médiateur scolaire, instaurer la «trêve scolaire» pour qu’aucun enfant ou jeune scolarisé ne soit expulsé de son habitat de septembre à juillet, rendre obligatoire le contrat jeune majeur pour les bénéficiaires de l’Aide sociale à l’enfance, accorder la présomption de minorité aux mineurs non accompagnés qui demandent la protection de l’enfance, et enfin adapter les plans de lutte contre le racisme à nos réalités ».
Même si la loi Blanquer marque une avancée en donnant la possibilité au Dasen d’inscrire d’office des enfants, la situation ne progresse pas. On se rappelle l’inertie ministérielle dans l’affaire de Chilly Mazarin quand l’administration de l’éducation nationale intervenait pour déscolariser des enfants.