Des ressources d’accompagnement pour les nouveaux programmes de français au lycée sont parues fin août. Tardives, elles risquent de fragiliser les enseignant.es qui ont déjà engagé un vaste travail de conception de leur projet annuel. D’autant plus qu’elles sont parfois contraires aux réflexions menées dans certaines formations académiques du printemps. Et qu’elles tendent à rendre les programmes encore plus prescriptifs et complexes. Voici quelques éléments de confusion…
En ce qui concerne l’explication linéaire à l’oral apparaissent des contradictions entre textes institutionnels : dans la note de service publiée en avril, la lecture du texte devait suivre sa présentation ; dans les ressources d’accompagnement, elle doit la précéder ! Il manque des recommandations et exemples sur la question de langue à l’oral, qui risque de transformer le travail annuel en simple acquisition de notions grammaticales.
L’exemple de dissertation ne clarifie guère l’ambiguïté fondamentale de l’exercice : un libellé qui porte sur une œuvre puis donne lieu à un exercice de littérature générale ou comparée ? Apparaissent des modalités de travail qui ne figuraient pas explicitement dans les programmes : « cercle de lecture », « étude transversale ». Sont mêlées deux conceptions différentes du « carnet de lecture » : personnel et créatif ? ou bien fort guidé et au service de l’acquisition de notions ?
Le « carnet de lecture », central dans le projet initial de programmes, presque effacé dans la version définitive, fait d’ailleurs ici son grand retour : « L’ élève pourra bien sûr, lors de son entretien, se souvenir de ce qui, dans le carnet qu’il aura tenu tout au long de l’année, témoigne de sa lecture de l’œuvre qu’il a choisi de présenter et de l’appropriation que son travail lui aura permis d’approfondir. ».
Programmes et ressources d’accompagnement
La note de service sur les épreuves anticipées de français au baccalauréat