La prime annuelle versée aux enseignants, CPE et psychologues du 1er degré exerçant en réseau d’éducation prioritaire renforcé (Rep+) est réévaluée à compter du 1er septembre 2019. Elle se montera à 4 646 € au lieu de 3 479. Celle des inspecteurs IEN en charge du pilotage d’un réseau est aussi revue à la hausse : elle passe de 1667 € à 2834 €. Cette revalorisation avait été annoncée. Elle fait suite à celle de 2018 (1000 € également). Mais le gouvernement semble hésiter sur ses objectifs. Le candidat Macron avait promis une revalorisation de 3000 € et présenté la prime comme un outil pour fidéliser les équipes pédagogique dans les réseaux Rep+ où le turn over est très important.
Or le ministère veut aussi faire de la dernière partie de la prime, qui devrait être versée en 2020, un outil d’évaluation des enseignants. En juillet 2018, le ministère annonçait que les deux dernières parties de la prime seraient versées en fonction de « l’investissement collectif des équipes au service de la réussite de tous les élèves ». Il envisageait « la possibilité d’un adossement d’une partie de cette indemnité aux progrès des élèves et à l’accomplissement du projet » d’école ou d’établissement.
Notons que cette idée n’a pas été mise en application pour cette rentrée. Elle continue à peser sur la dernière revalorisation de la prime en 2020. Peut-on lier le versement d’une prime aux résultats des élèves ? C’est toute la question du mérite et de l’efficacité qui est (à nouveau) posée par JM Blanquer.