Talis
Talis : En France des pratiques pédagogiques particulières
Que sait-on des pratiques pédagogiques en France par rapport aux autres pays ? Finalement pas mal de choses si on suit l’enquête Talis 2018 de l’OCDE, publiée le 19 juin. Entre pratiques structurantes, management de la classe, pratiques axées sur les élèves et activités d’approfondissement, l’école française est celle de la tradition…
Talis : L’indiscipline, le mal qui ronge les collèges français
Chaque année les élèves des collèges défavorisés français perdent une semaine de cours par rapport à leurs camarades favorisés. C’est l’indiscipline qui explique cet écart. En France plus d’un tiers des enseignants des collèges signale des problèmes de discipline, un taux supérieur à la moyenne de l’OCDE (28%). Et qui se concentre sur les collèges défavorisés. . C’est un des principaux enseignements de l’enquête Talis menée auprès de 3000 enseignants et 200 principaux de collège par l’OCDE. Talis pointe la ségrégation sociale dans les collèges et les conditions d’affectation des enseignants en France. Les enseignants eux se déclarent de moins en moins compétents pour faire face.
Talis : Revoir la formation des enseignants
Parmi les 33 pays participant à l’enquête de l’OCDE Talis sur la formation des enseignants, la France est un cas à part. C’est le seul pays où la formation des enseignants ne débute qu’au niveau master. Et on verra que cela a à voir avec les difficultés de l’Ecole française. Le problème n’est pas la nomination des directeurs des Espe , comme l’affirme la loi Blanquer, mais de savoir si la France veut vraiment s’offrir des enseignants formés…
Talis : L’OCDE demande une autre formation pour les enseignants
Présentant les résultats de Talis le 19 juin, Ludger Shuknecht, secrétaire général adjoint de l’OCDE, Karine Tremblay et Noémie Le Donné, analystes, ont mis l’accent sur la nécessité de soutenir davantage les enseignants débutants, de revoir l’offre de formation continue et d’encourager les enseignants « à être les moteurs de la société de demain ». Des recommandations qui imposent une refonte de la formation initiale et continue.
Grève des examens
Grève du bac : La stratégie du pire
La grève du bac peut-elle réussir ? Si globalement la plupart des 1 280 000 candidats des 4 635 centres d’examen peuvent composer le 17 juin, le mouvement s’annonce plus important que prévu. En refusant tout dialogue avec les syndicats et en tenant des propos provocants, le ministre pousse une partie des enseignants vers la radicalisation. Au final ce sont bien les candidats qui vont payer le prix de cette politique.
Grève du 17 : Une contestation nationale
« Je dirais au ministre qu’on est plus sur un divorce que sur un mariage ». La petite phrase de Jean-Rémi Girard, président du Snalc, en réponse au « petit pli à la robe de la mariée » évoqué le matin même par JM Blanquer, donne le ton de la journée de mobilisation réussie du 17 juin même si les épreuves du bac ont eu lieu partout. En fin de journée l’intersyndicale du 2d degré appelle les enseignants à décider en assemblée générale la poursuite ou non du mouvement.
Grève des examens : Prolongations locales
» Les organisations syndicales représentatives du public et du privé, de l’enseignement agricole ainsi que les Stylos rouges et la chaîne des bahuts, appellent les personnels à continuer à se réunir en assemblées générales, et à poursuivre la grève là où elle a été ou sera décidée ». Réunie le 17 au soir, l’intersyndicale du second degré (Snes Fsu, Snuep Fsu, Snetap Fsu, Cgt, Cgt agricole, Sud éducation, Sud territoires, Snalc, Sundep, Cgc) à laquelle s’ajoutent les stylos rouges, la Chaine des bahuts et la CNT, couvre par des préavis les grèves locales.
La grève des examens tourne à celle des corrections
« Une ligne rouge a été franchie ». La formule du Snpden, le principal syndicat de chefs d’établissement, résume la situation d’exaspération d’une partie des enseignants, déterminés à faire plier le ministre. Un mouvement de rétention des notes, lancé par des assemblées générales en philosophie est en train de gagner d’autres disciplines. Pour la philosophie il est suivi dans 4 académies. Dans l’enseignement professionnel, où le bac est corrigé dans des centres, la grève des corrections prendra la forme de piquets de grève. Tous ces mouvements visent à empêcher la tenue des jurys le 4 juillet et donc le retard de la publication des résultats à moins que le ministre accepte le dialogue avec ces enseignants.
600 postes supprimés à la rentrée en enseignement professionnel
Selon le Snuep Fsu, 600 postes seraient supprimés à la rentrée dans l’enseignement professionnel. Le calcul a été fait par le syndicat à partir des remontées des académies. Ces suppressions résulteraient de l’application de la réforme qui réduit de façon substantielle les heures d’enseignement, notamment en enseignement général. « Aucun personnel supplémentaire ne sera affecté dans les lycées difficiles et ce malgré les alertes aux rectorats ou celles sur les réseaux sociaux comme le phénomène « # pas de vagues » », souligne le Snuep Fsu.
Bac : La grève continue localement
Avec le soutien de l’intersyndicale, la grève des examens continue localement à un niveau plus faible que le 17 juin mais avec de nouvelles formes d’action plus radicales. C’est dans l’enseignement agricole que le mouvement semble le mieux installé. Après le blocage du centre de correction de Montauban, des enseignants ont entrepris le 18 juin celui de Rennes. Le mouvement est soutenu par les syndicats du public, du privé et des MFR. En Ile de France, un collectif annonce un temps fort le 20 juin dans 45 lycées. Des professeurs de philosophie de l’académie de Créteil ont entrepris une rétention des notes. Dans l’académie de Versailles, une assemblée générale des professeurs de philosophie a décidé de ne pas retirer les copies. Leur notation fictive est en débat.
Les agrégés contre les réformes du bac et du lycée
En assemblée générale, la Société des agrégés prend position contre la réforme du bac » qui transforme les établissements en centres d’examen permanents et risque de susciter des litiges et des disparités entre établissements ». Elle est jugée » dangereuse pour les disciplines dont certaines sont confondues sous des intitulés flous et d’autres vouées à disparaître sans considération de leur apport à la formation intellectuelle des élèves ». La société des agrégés demande » la poursuite en terminale des trois spécialités choisies en première » et » le paiement de la deuxième heure supplémentaire obligatoire à un tarif majoré ».
L’intersyndicale de l’enseignement professionnel appelle à bloquer les corrections du bac pro
La correction du bac professionnel va peut-être prendre du retard. L’intersyndicale de l’enseignement professionnel (Cgt, Snuep Fsu, Sud, Snalc, Sies, Snetap, Sncl) appelle les enseignants à faire grève à partir du 24 juin, premier jour de la correction du bac professionnel. Ce bac est corrigé dans des centres de correction ce qui facilite l’action collective. » Les nombreuses questions sur la mise en place de la réforme de la voie professionnelle, notre opposition à la casse du statut général des fonctionnaires et des statuts particuliers dont celui des PLP et l’exigence d’une revalorisation immédiate de nos salaires nous contraignent à donner un prolongement à la grève du 17 juin », explique l’intersyndicale. » L’intersyndicale de la voie professionnelle..appelle les personnels de la voie professionnelle à se remettre en grève et à ne pas participer aux corrections dans les centres d’examen à partir du 24 juin ainsi que lors de l’épreuve de contrôle début juillet. Nos organisations syndicales ont déposé un préavis de grève pour couvrir les personnels de la voie professionnelle et de l’Enseignement agricole qui s’engageront dans cette action ».
Résultats du bac peut-être retardés pour le bac STAV
Les résultats du bac agricole STAV pourraient être retardés du fait de l’action des grévistes. Selon l’intersyndicale de l’enseignement agricole, à Montauban, le blocage du centre de correction a entrainé une intervention de la police les 17 et 18 juin. Résultat : les grévistes n’ont pas tous remis leurs notes le 19 mais les ont confiées à un huissier. La présidente du jury a du annuler les délibérations prévues le 20 juin. La rétention des notes a été adoptée dans plusieurs académies par des professeurs de philosophie. Mais ceux de Versailles ont décidé de cesser la rétention.
CIEP : Colloque sur les réformes
Colloque CIEP : Du Mali au Mexique, pour réformer il faut convaincre
Le colloque international sur » Les conditions de réussite des réformes en éducation « , organisé du 12 au 14 juin 2019 par le CIEP (centre international d’études pédagogiques) à Sèvres, s’est poursuivi hier avec des ateliers où spécialistes et chercheurs ont confronté leur expérience. Quel rôle jouent les financements dans la réussite ou non des réformes ? Qu’entend-on par la » qualité » de l’école ? Comment juger d’une gouvernance efficace ?… Dans l’atelier » Mettre en oeuvre les réformes. Acceptabilité et mobilisations « , quatre intervenants – du Canada, de France, du Mali et du Mexique – ont montré qu’au delà de contextes différents, on pouvait dégager des points communs, parmi lesquels : Il ne suffit pas de faire passer formellement une réforme pour qu’elle soit appliquée, Trop de réformes produit le résultat inverse, c’est-à-dire blocages et replis, ou encore Pour juger de la réussite d’une réforme, mieux vaut attendre vingt ans…
Colloque CIEP : Des réformes, mais pas sans les acteurs
Le colloque international sur » Les conditions de réussite des réformes en éducation « , organisé par le CIEP (centre international d’études pédagogiques) à Sèvres, s’est achevé vendredi 14 juin. Durant deux jours, une soixantaine d’experts – chercheurs, praticiens et responsables, dont plusieurs anciens ministres – venus de près de trente pays, ont échangé autour des réformes menées chez eux, des difficultés à les mettre en place et des possibilités réelles de changer les choses. S’il n’y a pas de recette miracle, il est apparu que pour réussir des changements, il fallait s’appuyer sur toute une chaîne d’acteurs. Des réformes d’autant plus indispensables que face aux mutations, l’école doit absolument se transformer, devenir un lieu où l’on apprend à apprendre, à innover et à s’adapter, au risque sinon pour elle de perdre sa place centrale dans l’éducation.
Loi Blanquer
Loi Blanquer : Le compromis final tient compte de la mobilisation enseignante
« La commission mixte paritaire est conclusive donc on a trouvé un bon accord ». La formule du député Alexandre Freschi (LREM) résume la facilité avec laquelle les deux chambres qui avaient rendu des projets de loi aussi différents ont finalement trouvé un accord. Négocié en amont par le rapporteur du Sénat, Max Brisson, et la majorité, l’accord des deux chambres a été trouvé en moins de 4 heures. Au final, le texte initial est largement modifié et tient compte de la contestation enseignante. L’EPSF n’est pas réapparu. L’autorité du directeur d’école, l’annualisation des services enseignants , la formation obligatoire sur temps libre sont supprimés. La loi institue une formation continue obligatoire pour les enseignants du second degré sur temps scolaire, une situation que l’Education nationale n’a jamais réussi à faire vivre jusque là.
Formation : Le ministère relance les formations obligatoires durant les congés
On les croyait définitivement enterrés. La loi Blanquer modifiée lors de la CMP du 13 juin avait supprimé l’article ajouté par le Sénat qui installait la formation continue des enseignants, devenue obligatoire pour tous les professeurs, durant les congés. C’était sans compter avec le ministère de l’Education nationale. Un projet de décret, présenté en comité technique ministériel le 12 juin, prévoit 5 jours de formation continue rémunérés sur les congés scolaires.
Loi sur la fonction publique : Le retour des amendements Brisson
Annualiser le service enseignant, soumettre son affectation au bon plaisir du chef d’établissement : Max Brisson, sénateur LR et rapporteur de la loi Blanquer au Sénat, n’avait pu inscrire ces idées dans la loi Blanquer. Il commence à y réussir dans la loi de transformation de la fonction publique, examinée par le Sénat le 20 juin.
Un milliard et demi pour le SNU
Dans un entretien accordé au Parisien, G Attal estime le cout du Service national universel à un milliard et demi quand il sera vraiment universel, c’est à adire pas avant 2026. Un coût important pour un dispositif rejeté par des organisations de jeunesse et dont les finalités semblent bien floues.
Métiers enseignants
Le ministère décidé à supprimer une semaine de congés
Le Comité technique ministériel a une seconde fois examiné le projet de décret imposant la formation continue durant les congés dans la limite de 5 journées par an. Le texte avait été présenté une première fois le 13 juin. Le décret précise : « Une allocation de formation est attribuée aux personnels enseignants de l’éducation nationale qui bénéficient lors des périodes de vacance des classes, à l’initiative de l’autorité compétente ou après son accord, d’actions de formation professionnelle relevant du 2°, du 3°, du 4° et du 5° de l’article 1 du décret du 15 octobre 2007, et qui ont été approuvées par le recteur. Dès lors qu’elles sont réalisées à l’initiative de l’autorité compétente, ces actions de formation n’excèdent pas, pour une année scolaire donnée, cinq jours lors des périodes de vacance de classes ». A nouveau le ministère a refusé les amendements syndicaux réservant cette mesure aux volontaires. Et à nouveau les syndicats présents (Fsu, Unsa , Sgen Cfdt et Snalc) ont voté contre le texte. Le ministère semble décidé à passer en force ce texte qui supprimera une semaine de congés pour tous les enseignants.
Les personnels des CIO existent-ils ?
Près de 400 personnels des CIO et des directions régionales Onisep ont manifesté à Paris le 18 juin. Alors que la loi sur l’avenir professionnel est entrée en vigueur début 2019 et a donné l’orientation aux régions, les uns et les autres ne savent toujours pas ce qu’ils vont devenir. D’où la question…
Psychologue de l’éducation nationale, un métier méconnu
Psychologue scolaire, psychologue de l’éducation nationale… Deux appellations différentes pour le même métier ? Une reconnaissance institutionnelle de la spécificité de ce poste ? Sûrement. Auparavant, pour être psychologue scolaire, il fallait être professeur des écoles titulaire, être titulaire d’une licence de sciences de l’éducation et partir en formation pendant un an. Les psychologues scolaires du premier degré étaient rattachés au RASED (Réseau d’aides spécialisées aux enfants en difficulté), ceux du second degré étaient aussi conseillers d’orientation. Aujourd’hui, le psychologue scolaire ne passe plus par la case professeur des écoles. Il s’agit d’un nouveau corps de l’éducation nationale, harmonisé sur le premier et second degré. Mais dans les faits, que fait un psychologue scolaire ? Quelles sont ses missions ? Cécile Garonou, psychologue de l’éducation nationale en Seine-Saint-Denis nous en parle.
Jacques Vauloup : Il faut sauver le soldat CIO !
Alors que des rassemblements des PsyEN et des personnels des CIO et de l’Onisep sont organisés nationalement le 18 juin, Jacques Vauloup, inspecteur en orientation, explique dans cette tribune pourquoi il faut sauver les CIO.
Tribune : Pierre-Louis Gauthier : Pour qui réformer la formation des enseignants ?
Les articles 10, 11 et 12 de la récente loi pour l’école de la confiance donnent naissance aux « Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation » (INSPÉ) qui formeront désormais les enseignants de la maternelle au lycée. Ces nouveaux instituts succéderont en 2019 aux « Écoles supérieures du professorat et de l’éducation » (ÉSPÉ), qui elles-mêmes prirent la suite en 2013 des « Instituts universitaires de formation des maîtres » (IUFM) qui eux-mêmes avaient remplacé en 1989 les « Écoles normales » (ÉN) fondées en 1879.
22 AVS gagnent en justice contre l’Education nationale
Portée en 2017 avec le syndicat Sud devant le conseil des Prud’hommes, la plainte de 22 AVS des Charentes aboutit à la condamnation de l’Education nationale. Payés 600 € par mois en moyenne, ils viennent d’obtenir 371 000 € soit près de 15 000 € par personne. L’Education nationale est condamnée pour ne pas avoir respecté leur droit à la formation , pour discrimination syndicale pour 4 d’entre eux, et aussi pour annualisation des temps de service. L’académie avait décidé d’annualiser leur temps de travail et leur demandait de faire 26 h hebdomadaires payés 20 pour compenser les congés scolaires. Les petites économies sur les plus faibles finissent parfois en grosses dépenses.
Revalorisation des professeurs de chaire supérieure et porte ouverte aux docteurs
Un décret publié au JO du 16 juin crée un nouvel échelon « spécial » pour les professeurs de chaire supérieure qui se trouvent ainsi réévalués avec entrée en vigueur au 1er septembre 2018. Ces professeurs avaient déjà été revalorisés en 2018. Leur salaire moyen est de 5560 € selon le bilan social du ministère. Le même décret crée une voie recrutement spécial pour les titulaires d’un doctorat pour l’accès à certains corps enseignants, d’éducation et psychologues de l’éducation nationale.
Nathalie : Au revoir Education nationale !
Professeure des écoles, Nathalie a enseigné 10 ans en Ile-de-France avant de partir enseigner à l’étranger dans un établissement de l’AEFE. Détachée dans un établissement français conventionné puis homologué, puis en disponibilité, Nathalie fait partie des professeurs qui n’ont pu obtenir un nouveau détachement ou une nouvelle disponibilité. Il lui fallait soit réintégrer un poste en France soit démissionner. Elle a choisi la démission. Elle publie cette lettre d’adieu…
Bac : Tous les sujets
Bac 2019 : Langues, sciences, arts appliqués : les sujets du 19 juin
Les feuilles d’automne, le stockage d’énergie et une anomalie du développement sont tombés en sciences (épreuve anticipée de L et ES). Mais le 19 était surtout marqué par les langues. Retrouvez tous les sujets de LV1 du bac général e technologique. Ainsi que le sujet d’arts appliqués du bac pro.
Bac 2019 : Les sujets de philosophie, français et histoire-géo (bac pro) de métropole
» À quoi bon expliquer une oeuvre d’art ? » » Est-il possible d’échapper au temps ? » : les candidats de L ont eu des sujets assez difficiles le 17 juin. En S, sujets plus classiques comme » Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ? » ou encore en ES » La morale est-elle la meilleure des politiques ? ». En série technologique : » Seul ce qui peut s’échanger a-t-il de la valeur ? » ou » Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ? ». En français, les candidats de L planchent sur « le texte théâtral et sa représentation du 17ème à nos jours » avec Molière, Beaumarchais et Hugo. En S et ES le sujet prote sur « écriture poétique et quête de sens » avec Lamartine, a de Noailles, Chédid et Y Bonnefoy. Au bac technologique les élèves composent sur « le personnage de roman du 17ème à nos jours » avec Flaubert, Zola et Aragon. En série professionnelle, l’objet d’étude est « la parole en spectacle ». En histoire-géo ils ont travaillé sur les 14 points de Wilson et eu le choix entre un sujet européen assez facile et un autre sur les acteurs de l’aménagement des territoires français plus compliqué.
Bac 2019 : L’épreuve de SVT dans le groupe 1
L’immunité adaptative est au menu de l’épreuve de SVT obligatoire des pays du groupe 1 (Europe Afrique) avec notamment le mécanisme d’action du test de grossesse. On trouvera aussi les sujets de langues 1 et 2, de français, d’histoire-géo, de S.I., de management et de philosophie.
Les sujets du bac 2019 : SES, Littérature, Physique-chimie, STMG, STL, STD2A, STI2D
Retrouvez les sujets du bac du 20 juin: sujets de SES, Littérature, Physique-chimie du bac général, sujets de spécialités des bacs STMG, STHR, ST2S, STI2D, STL, STD2A sur le site du Café pédagogique.
Inégalités
Marc Bablet : Education prioritaire : la fin des formations ?
« L’éducation prioritaire n’est plus pilotée », explique Marc Bablet. L’ancien responsable de l’éducation prioritaire au ministère prend cette semaine l’exemple de la formation des enseignants. » Les formations de formateurs pour l’éducation prioritaire ont été désormais supprimées. Il y a donc d’un côté un discours politique très général sur le développement nécessaire de la formation et d’un autre côté la suppression d’une formation qui avait un objectif professionnalisant et qui s’appuyait sur les meilleurs professionnels connaissant l’éducation prioritaire… Nul doute que les responsables de la mission consacrée aux CP et CE1 à 12 utiliseront encore le temps de formation en question pour le transformer comme il est désormais habituel en informations descendantes qui n’ont rien à voir avec une formation professionnalisante. Le système est ainsi fait que l’on passe désormais par des injonctions là où pendant quatre ans nous avions travaillé à d’autres conceptions plus démocratiques du développement professionnel des acteurs tant pilotes que formateurs ou enseignants. »
Le Défenseur des droits souligne les discriminations dans les cantines scolaires
« L’accès à la restauration scolaire, parfois difficile pour les enfants des familles à revenus modestes pénalisés du fait de tarifs élevés, reste souvent entravé par de véritables discriminations », estime le Défenseur des droits dans un nouveau rapport publié le 20 juin. « Réserver l’accès à la cantine aux enfants dont les parents travaillent, restreindre l’accès à la cantine aux enfants en grande précarité sociale, ne pas mettre en œuvre l’obligation d’aménagement raisonnable pour les enfants en situation de handicap, appliquer des tarifs différenciés pour certains enfants porteurs de handicap ou en lien avec leur état de santé constituent autant de discriminations fondées sur des motifs prohibés. La cantine cristallise également des questions liées aux convictions religieuses et aux interdits alimentaires qui peuvent s’y attacher. S’il n’y a pas d’obligation pour les collectivités de proposer un menu de substitution, en revanche, l’application du principe de laïcité, et de son corollaire, le principe de neutralité des services publics, ne saurait justifier la suppression de menus de substitution existants et pourrait constituer une discrimination fondée sur les convictions religieuses, portant atteinte tant à la liberté de conscience qu’à l’intérêt supérieur de l’enfant », écrit le Défenseur. Il préconise « une réflexion sur la généralisation du repas végétarien de substitution » et invite à « une réflexion sur l’évolution du statut de service public de restauration scolaire » pour lutter contre les discriminations.
Classes à horaire aménagé et ségrégation scolaire
« Les élèves de milieu favorisé sont surreprésentés dans les dispositifs d’horaires aménagés CHAM et CHAD (soit 21 000 des 24 000 élèves de ces classes). Ainsi, plus de 4 élèves sur 10 sont issus d’un milieu social très favorisé (contre 23,0 % en moyenne pour l’ensemble des collégiens). De même, les élèves de milieu défavorisé représentent moins de 25 % des effectifs de ces classes à horaires aménagés alors qu’ils représentent près de 40 % des effectifs de collège », note la Depp dans une nouvelle publication. » Dans les collèges qui proposent un enseignement artistique, les disparités de milieu social sont importantes entre les élèves concernés et les autres élèves de l’établissement : la part de PCS très favorisées varie du simple au double (42 % contre 20 %) selon que les élèves sont inscrits ou non dans une classe à horaires aménagés ». Cette mise à l’écart sociale est tempéré par le mélange des élèves dans les classes. « Mais ces différences sociales ne se retrouvent pas dans les divisions où ces élèves sont scolarisés. En effet, dans ces divisions, 18,4 % des collégiens non inscrits en CHA sont issus d’un milieu très favorisé ; 45 % sont issus d’un milieu défavorisé ». Ainsi le dispositif est un marquer social qui dans les collèges publics ordinaires signale des élèves au parcours particulier. Marqueur social qui se retrouve ensuite dans un parcours scolaire différent de celui de leurs camarades. Ces classes sont peu développées dans le privé qui n’a pas besoin de ce marqueur.
Numérique
Bruno Devauchelle : Un cadre de référence pour le numérique ?
On peut s’interroger sur l’absence d’orientations claires dans le domaine du numérique en éducation depuis quelques années. Même si la place donnée au code, dès l’école primaire ainsi que la mise en place d’un enseignement en classe de seconde et la création d’une filière de formation informatique en première et terminale semblent indiquer que certains choix ont été faits. Même si un plan numérique d’équipement massif avait été mis en place à partir de 2015, puis abandonné. L’impulsion déclarée en 2013 par le ministre de l’époque se voulait une stratégie semblait marquer enfin une volonté d’aller de l’avant et de donner un cap. Malheureusement, et comme on le constate depuis longtemps on ressent un manque. D’ailleurs de nombreux acteurs à tous les niveaux du système en témoignent. Quelle vision partagée du numérique pour l’éducation sous-tend l’ensemble des actions, programmes et autres déclarations ? Les deux rapports publiés en 2018, rapport Morin-Desailly en juin 2018, rapport Studer en septembre 2018, semblent indiquer la nécessité d’avancer vers une action globale et donc vers la définition d’une stratégie. Les analyses proposées dans ces deux documents sont intéressantes et un peu différentes. Cependant aucun des deux rapports ne peut constituer, l’un ou l’autre, l’un et l’autre, une armature pour un projet politique de fond. Car au-delà de l’éducation, c’est de la société en devenir dont il est question. C’est ce qui distingue largement notre pays de ce que le Québec tente de mettre en place.
Bruno Devauchelle : De l’avenir du papier à l’ère du numérique…
Apparemment, le développement des moyens numériques et informatiques n’a pas fait diminuer l’utilisation du papier dans les établissements scolaires. Même dans les lieux dans lesquels les élèves sont dotés d’équipements individuels mobiles, le nombre des photocopies et le poids des cahiers pèsent aussi bien sur le budget des établissements que sur le cartable des élèves. Ces éléments sont confirmés par les déclarations des élèves que nous avons interviewés ainsi que les chefs d’établissements. Comment objectiver cela ? D’abord en essayant d’identifier dans le budget d’un établissement ce qui relève des ramettes de papier, des photocopieurs, de l’encre et de la maintenance de ces appareils. Ensuite en examinant les listes de fournitures scolaires demandées aux élèves et payées par les familles au début de l’année mais aussi en cours d’année. A cela s’ajoute selon les établissements, la mise à disposition de cahiers et papiers divers soit pour le travail scolaire soit pour l’administration.