Fonction publique
Fonction publique : La loi est adoptée par l’Assemblée nationale
« Comment demain un enseignant pourra t-il muter d’un département à un autre ? Il sera entièrement dans les mains de sa hiérarchie sans garantie d’équité ». Olivier Marleix (LR) salue ainsi le projet de loi de transformation de la fonction publique adopté par l’Assemblée nationale en première lecture le 28 mai. Ce texte modifie profondément le fonctionnement de la fonction publique en généralisant le recours aux contractuels, en éliminant le contrôle syndical et en préparant le départ de nombreux fonctionnaires individuellement ou en bloc.
La circulaire de rentrée
Blanquer normalise la maternelle
Avec la publication au BO de la circulaire de rentrée (qui ne concerne que le premier degré) accompagnée de nouvelles « recommandations », le ministre met en route la mise au pas de la maternelle. La circulaire de rentrée précise comment la hiérarchie va controler l’application des « recommandations ». Celles-ci expliquent comment enseigner « le vocabulaire », les nombres et les langues étrangères en maternelle. Ces textes imposent un recadrage brutal de la maternelle amenée à devenir une école élémentaire comme les autres.
La circulaire de rentrée et ses « recommandations »
C’est tout un ensemble de documents concernant le premier degré et le collège que l’éducation nationale a publié en bloc le 29 mai. Signés par le ministre, il recadrent fortement les pratiques enseignantes. Ainsi le ministère publie des « attendus » pour chaque année d’enseignement de l’école et du collège. La circulaire de rentrée ne porte que sur le premier degré. L’école élémentaire voit les instructions données par JM Blanquer en 2018 reprises et renforcées. Mais c’est surtout l’école maternelle qui est nettement réorientée vers une instruction des fondamentaux dominée par la phonologie et le lexique. Des « recommandations » sur l’enseignement du langage, des nombres et des langues étrangères en maternelle complètent ce dispositif.
Pascale Garnier : Un tournant pour l’école maternelle
« Symboliquement, cette circulaire de rentrée marque un tournant où l’école maternelle est consacrée comme lieu d’instruction ». Pascale Garnier, sociologue et professeure de sciences de l’éducation, a vu très tôt les implications pour l’école maternelle de l’obligation scolaire à 3 ans. Aujourd’hui, elle analyse la circulaire de rentrée 2019, largement consacré eà la maternelle. Et ce n’est pas rassurant.
Rémi Brissiaud : Des incohérences dans la circulaire de rentrée concernant le nombre en maternelle
En première lecture, on est rassuré par le contenu de la note de service intitulée « Un apprentissage fondamental à l’école maternelle : découvrir les nombres et leurs utilisations ». Les préconisations qu’elle contient semblent en effet cohérentes avec le programme 2015. Nous allons voir que c’est effectivement le cas sur de nombreux points. Cependant, une lecture plus approfondie met en évidence des recommandations contradictoires concernant la façon dont il convient de s’exprimer et d’enseigner le comptage. Ce sont des questions importantes, voire cruciales, et l’on comprend mal les raisons de telles incohérences.
Circulaire de rentrée : Ce que des enseignants en disent
Publiée au bulletin officiel du 29 mai, la circulaire de rentrée fait grincer des dents. Sur la forme, sur le fond, les craintes sont multiples. Professeur des écoles, directeurs et inspecteurs de l’éducation nationale font part de leur ressenti. D’autres ont préféré passer leur tour, « cette circulaire à la fois vide de sens didactique et pédagogique, est insupportable par son cadrage des enseignants ».
Francette Popineau : Une circulaire qui formate les enseignants
« Avec ces textes on va vers des enseignants qui ne seront plus des professionnels mais des exécutants ». Pour Francette Popineau, secrétaire général du Snuipp Fsu, la circulaire de rentrée et les « recommandations » qui l’accompagnent sont un retour en arrière aux programmes de 2008.
Stéphane Crochet : Le ministère a changé de ton
« Tout résidera dans la façon dont les inspecteurs mettront en oeuvre ces recommandations. C’est dans le discours des Dasen et IEN qu’on verra s’il y a une volonté réelle d’apaiser un peu les choses ou pas ». Pour Stéphane Crochet, secrétaire général du Se-Unsa, il faudra observer l’application réelle de la circulaire de rentrée et des recommandations.
Caroline Viriot-Goeldel : Quatre questions à la circulaire de rentrée
« Nous avons besoin d’enseignants qui ne soient pas de simples exécutants de prescriptions détaillées, mais de vrais professionnels ». Caroline Viriot-Goeldel est maître de conférence à l’ESPE de Créteil. Elle analyse, pour le café pédagogique, la circulaire de rentrée.
Bernard Lété : Langage oral : Attention aux déceptions !
» Il ne faut pas accorder autant d’importance aux gains en langage oral pour l’apprentissage de l’écrit ». Professeur de psychologie cognitive à l’Université Lyon 2, Bernard Lété réagit à la « recommandation » sur le langage en maternelle.
Loi Blanquer
Loi BLanquer : Opération « bouches closes » en conseil de classe
Des conseils de classe muets. C’est la réponse de professeurs du collège René-Guy Cadou d’Ancenis (44) à la loi Blanquer. Selon Ouest France, une intersyndicale Se Unsa, Snes, Fo , Sgen Cfdt est à l’origine de ce mouvement. L’intersyndicale énumère des points de désaccord avec la loi comme le droit de regard du chef d’établissement sur les affectations, le caractère obligatoire de la formation sur les congés. Des enseignants bougent aussi à Cahors où 17 professeurs principaux de lycée démissionnent de cette charge, à Tours où en assemblée générale les enseignants du lycée Grandmont appellent à la grève du bac.
Loi Blanquer : Le revirement de JM Blanquer
Les propos tenus par JM Blanquer le 16 mai lors du débat sur la loi Ecole de la confiance mobilisent les partisans des langues régionales. En réponse à un amendement, le ministre de l’éducation nationale avait tenu des propos durs contre l’enseignement immersif des langues régionales estimant qu’il pose problème sur le plan pédagogique et qu’il est anti constitutionnel. Devant la montée des critiques JM Blanquer tient maintenant des propos apaisants.
Loi Blanquer : Appel à la grève le 13 juin
» La suppression des « établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux » (EPLESF) par le Sénat est à mettre au crédit de la mobilisation des enseignant-es, des parents et des élu-es locaux. Pour autant, d’autres articles de la loi ont été maintenus, amendés ou ajoutés, avec au final un texte qui dessine un avenir inquiétant pour l’école et ses personnels. L’heure est donc toujours à la mobilisation ! », écrit le Snuipp 75. Le syndicat appelle à la grève le 13 juin, jour de la réunion de la commission mixte paritaire, pour « l’abandon » de la loi. Une nuit de l’école sera organisée avec d’autres syndicats (Sud, Cgt, Se Una, Snes, Cnt) le 6 juin.
Loi Blanquer : Des collectifs contre l’interdiction des accompagnatrices voilées
» Qui peut croire que le vivre ensemble passe encore par l’exclusion d’une catégorie de la population, les mamans portant un foulard, en raison de la manière dont elles choisissent de se vêtir ? Qui peut encore croire que le traumatisme produit chez leurs enfants n’aura pas de conséquence sur l’idée qu’ils se font de la laïcité, qui n’inclut plus et ne permet plus le vivre ensemble, mais au contraire exclut et discrimine ? Accepterons-nous encore une fois de faire de ces enfants et de leurs familles des parias de notre société ? » Des collectifs et associations (Attac, Fasti, Sud Education 93, Alternative libertaire, Ensemble !, NPA, PIR etc.) protestent contre un article ajouté à la loi Blanquer par le Sénat qui interdit les accompagnatrices voilées. » Cette position établit deux catégories de mères aux yeux des enseignants et des enfants : les mères dignes et les mères indignes de s’intégrer dans la communauté scolaire. Elle est insupportable car elle établit une inégalité entre mères fondée sur la religion. Elle remet en cause les fondements de l’école publique en opposant deux catégories d’élèves en fonction de la religion de leur famille. En s’attaquant aux mères musulmanes portant un foulard, le vote sénatorial pousse les discriminations jusqu’à l’ignominie ».
Lycée
Grève du bac : Les syndicats divisés
Combien de syndicats pour participer à la grève le premier jour du bac, le 17 juin ? Selon France TV Info, la participation du Snes, du Snalc et de la CGT serait acquise ainsi que celle des stylos rouges. Dans une lettre adressée au ministre le 29 mai, F. Rolet, secrétaire générale du Snes Fsu, mettait en garde le ministre. » En l’absence de tout signe d’ouverture sur les rémunérations comme la réforme du lycée et du bac, le risque existe d’une perturbation du déroulement des examens ». Deux syndicats ont fait savoir qu’ils ne participeraient pas à la grève. Le Sgen Cfdt ne voudrait pas que la grève aboutisse au maintien du lycée de 2010. » L’hypothèse d’un abandon de la réforme du lycée suite à une grève massive du bac entrainerait un retour, de fait, à la situation régie par les textes de 2010, ce qui génèrerait plus de problèmes que de solutions ». Le Se-Unsa a fait connaitre le 30 mai son refus de participer à la grève. » Au-delà des revendications qu’il ne partage pas en l’état, le SE-Unsa refuse ce mot d’ordre qui prend le risque d’opposer les enseignants aux élèves et à leurs familles, alors qu’il s’agit de défendre avec eux les conditions d’enseignement et d’égalité d’accès aux formations ». Les autres organisations (FO, Sud…) devraient prendre position le 31 mai. Du coté des parents, selon un communiqué commun Peep – Avenir lycéen, la Peep propose « de mettre des parents volontaires à disponibilité des directeurs de centre pour surveiller les épreuves ».
Grève des examens : Combien d’établissements ?
Il y a ceux qui n’ont pas décidé. Ceux qui l’ont voté et s’y préparent. Ceux qui attendent les débats définitifs de la loi Blanquer. Et ceux qui ont déjà commencé. Dans plusieurs académies, la grève des examens (bac et brevet) semble bien partie, en réponse aux réformes du lycée et à la loi Blanquer.
De nouveaux programmes de terminale
Le Conseil supérieur des programmes publie de nouveaux programmes de terminale notamment en physique chimie (programme et proposition d’épreuves), enseignement scientifique, sciences de l’ingénieur, biochimie biologie (STL).
Politiques éducatives
Pour l’OCDE, le tri académique ou social des élèves fait baisser le niveau général
La ségrégation scolaire est nuisible à tous. On le savait depuis une récente conférence de consensus du Cnesco sur la mixité sociale. Mais c’est maintenant l’OCDE qui l’atteste en se basant sur 15 années de résultats de Pisa. Pour l’organisation internationale, l’affaiblissement de la carte scolaire et la montée de la sélection des élèves, soit sociale, soit par les résultats, fait baisser la performance des systèmes éducatif sans pour autant tirer les plus forts ou les plus favorisés vers le haut. Une analyse particulièrement intéressante au moment où le ministère renforce la concurrence entre les lycées et instaure avec la loi Blanquer l’école à deux vitesses.
Marc Bablet : Echec du pragmatisme
Le « pragmatisme » cher à JM Blanquer ferait-il « pschitt » ? C’ets la thèse de Marc Bablet qu’il applique sur son blog à la question de la violence scolaire. « Le problème des idées du ministre c’est que, soit elles appellent un gros travail interministériel qui ne peut se réaliser en « quelques semaines », soit elles portent sur des procédures qui existent déjà le plus souvent ou qui sont bien discutables et discutées par les fonctionnaires chargés de les mettre en œuvre. C’est ennuyeux qu’il reste dans les ministères des fonctionnaires qui ne partagent pas forcément le pragmatisme parce qu’ils ont soit une conscience sociale soit une grande expérience soit les deux », écrit-il avec humour. » Alors si le plan violence ne sort pas c’est bien sans doute que l’on n’a pas pu se mettre d’accord sur les belles idées « pragmatiques » et qu’en outre, certains dans la majorité se rendent sans doute compte que le « pragmatisme » en question risque de s’aliéner les fonctionnaires ».
Marc Bablet démonte « le plan violence »
Dans un second billet sur le plan « pragmatique » contre la violence scolaire, Marc Bablet démonte plusieurs idées comme la présence de policier dans les établissements, les établissements pour exclus, la suppression des allocations familiales. Et il conclue : « Le problème c’est que la communication politique devient beaucoup plus complexe si l’on accepte de regarder la réalité des problématiques des violences scolaires dans toutes leurs dimensions interactives qui doivent amener à voir aussi la manière dont les professionnels se comportent entre eux dans les équipes éducatives, la manière dont se nouent les relations entre parents et enseignants, la manière dont les attitudes professionnelles sont plus ou moins porteuses de violence et génératrices de violence chez les jeunes… Une vraie politique publique de prévention se doit de ne rien négliger. Elle doit se donner une approche modeste d’enquête et de construction patiente de réponses adaptées et acceptables pour tous les acteurs. Heureusement que nos collègues sur le terrain le savent. Mais il faudrait aussi arrêter de mal considérer l’école et je ne peux que largement partager les avis d’Eric Debarbieux dans son ouvrage « Ne tirez pas sur l’école » où il conseille aux politiques de travailler plutôt que de communiquer. Espérons que les politiques actuels finiront par faire ce qu’ils disent qu’il faut faire : laisser aux acteurs une plus grande autonomie ».
Orientation : L’Etat et les régions affichent leur accord
« L’orientation est le sujet majeur de notre société ». Président délégué de Régions de France, François Bonneau signe le 28 mai avec Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal « le cadre national de référence » pour l’orientation scolaire. Censé organiser la collaboration entre l’Etat et les régions sur l’orientation dans les établissements scolaires, depuis que la loi Avenir professionnel l’a imposée, ce cadre laisse pourtant en suspens bien des questions. A commencer par l’avenir des personnels des Dronisep et des CIO qui reste en suspens encore pour des mois. L’utilisation des heures consacrées à l’orientation dans les établissements scolaires reste également dans le flou. Une seule certitude : les régions pourront utiliser ces heures dans les établissements scolaires et y faire entrer les entreprises et les associations de leur choix.
Christian Chevalier : Faut-il relancer l’éducation populaire ?
« Les acteurs de l’éducation populaire sont des précurseurs ». Christian Chevalier et Jean Karl Deschamps présentent le 28 mai leur rapport « L’éducation populaire : une exigence du 21ème siècle » au CESE. Le texte veut convaincre les pouvoirs publics d’investir à nouveau dans l’éducation populaire « pour contribuer à réconcilier la société ». Il envisage un « plan volontariste » permettant de relancer les colonies de vacances et les PEDT. Un pari pris à la suite du mouvement des gilets jaunes qui veut rompre avec des années de réduction des aides publiques.
Le CESE adopte le rapport sur l’éducation populaire
L’avis préparé par Christian Chevalier et Jean-Karl Deschamps a été adopté en plénière avec 166 voix pour, 5 contre et 4 abstentions. Le CESE préconise l’engagement d’un plan national volontariste dont l’objectif sera de faire vivre sur tous les territoires, en priorité les plus fragiles, au moins un équipement pluridisciplinaire, lieu de rencontres, de partage et de débat, en mobilisant pour cela les organisations d’éducation populaire de ces territoires. Le CESE préconise que soit créé et animé un fonds de soutien à l’innovation et à l’expérimentation, afin de susciter, de repérer, et d’accompagner les actions innovantes de l’éducation populaire.
Métier enseignant
Bac 2019 : Les sujets d’histoire du Liban
La géographie est tombée en majeure en séries L et ES avec un sujet facile « L’inégale intégration des territoires à la mondialisation » et un plus ardu « Le Sahara : ressources, conflits ». En mineure la place des Etats-Unis dans le monde depuis les 14 points de Wilson. En série S, les candidats composent sur « L’historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale en France » ou « l’historien et mes mémoires de la guerre d’Algérie ». En mineure , des documents sur les espaces maritimes: approche géostratégique, à propos du Pacifique.
Bac 2019 : Les sujets de littérature, SES, physique chimie et français
Les sujets de littérature, SES et physique (S) d’Amérique du Nord sont sortis ainsi que les sujets de français du Liban. En littérature, les candidats de la série L d’Amérique du nord ont eu à traiter les questions suivantes sur La princesse de Montpensier de Mme de Lafayette et l’ouvre de B Tarvernier : » Le traitement du personnage de François de Chabannes par Bertrand Tavernier change-t-il le sens de la nouvelle de Madame de Lafayette ? Comment est traité le thème du secret dans les deux oeuvres ? » En français, les candidats du Liban ont travaillé en série L sur « le personnage de roman du 17ème à nos jours ». En série ES et S le sujet porte sur « écriture poétique et quête de sens du moyen age à nos jours » ((du Bellay, Desbordes Valmore, Hugo, G Faye et F Muhire).
Bac 2019 : Les sujets de philosophie du Liban
En politique, chacun défend-il ses propres intérêts ? Suis-je défini par ma culture ? L’État est-il au service de la société ? Un texte de Tocqueville sur l’égalité : des sujets de philosophie très politiques au Liban cette année.
Bac 2019 : Les sujets de langues vivantes
Le bac a commencé en Amérique du Nord. Après la philosophie, retrouvez les sujets de langues vivantes de la série générale.
Agricole : Grille horaire de la série STAV
Le JO du 25 mai publie la grille horaire du bac technologique STAV préparé en lycée agricole. Le JO a publié récemment les grilles des 4ème, 3è et 2de pro ainsi que celle du CAP agricoles.
Enseignement agricole : Grilles horaires de la 4ème à la 2de
Trois arrêtés publiés au JO du 24 mai précisent les grilles horaires des classes de 4ème, 3ème et 2de professionnelle ainsi que celles du CAP agricole.
Modification du Capes
Un arrêté publié le 30 mai modifie les épreuves de plusieurs capes : langues vivantes étrangères (composition pour l’admissibilité et dossier), langues régionales (composition pour l’admissibilité et dossier), Corse (idem), tahitien, kanak, ajié, drehu , nengone, paicî (idem). En SVT l’arrêté définit le programme du concours comme celui des classes des collèges, lycées et classes préparatoires.
Numérique
Bruno Devauchelle : Bon anniversaire à la RGPD !
Depuis 1978, la France est dotée d’une législation qui protège chacun de nous dans son rapport au numérique, et en particulier les données personnelles. La lecture de la loi française permet de comprendre ce qu’est devenu ce texte initial suite à la loi européenne du 25 mai 2018 appelée RGPD et transposée le 20 juin 2018 dans les textes officiels (Loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles). L’indigence des contenus proposés actuellement par le Ministère de l’Education sur le sujet (consultation le 15 mai 2019 qui révèle principalement des copier-coller du site de la CNIL) nous questionne quant à l’accompagnement réel des acteurs de l’école sur le sujet. Nous voulons ici attirer l’attention sur deux aspects de cette loi : d’une part la réglementation concernant les jeunes, d’autre part les questions que quiconque est en droit de poser à ceux qui font des fichiers contenant des données personnelles.
Bruno Devauchelle : L’humain face au numérique
Facilitation, commodité, progrès, le numérique s’est inséré dans nos vies quotidiennes après avoir envahi, sous sa forme initiale informatique, le monde du travail. Devenu « fait social total » en vingt ans, le numérique s’insère dans la vie quotidienne et ses interstices (perturbateur endocrinien ?). Observer et analyser les transformations en cours est une nécessité qui devrait tous nous concerner. Mais nous n’avons pas forcément les moyens et le temps de le faire. Et pourtant l’effet de plus de quarante années de généralisation (voire 65 si l’on prend en compte les débuts industriels symbolisés par la création du mot « ordinateur ») est de plus en plus perceptible, sociologues, anthropologues, psychologues et autres chercheurs, mais aussi philosophes et éthiciens visitent de plus en plus cette question. Trois champs sont particulièrement concernés : l’humain, le social et sociétal, la connaissance.