JM Blanquer et J Denormandie, ministre de la Ville, ont lancé le 2 mai les « Cités éducatives ». « L’ambition des Cités éducatives n’est pas d’être un dispositif de plus mais l’occasion de mieux coordonner et renforcer les dispositifs existants », annonce le ministère. Les Cités sont d’abord « une grande alliance des acteurs éducatifs travaillant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville : services de l’État, des collectivités, associations, habitants. À travers les Cités éducatives, le Gouvernement veut ainsi fédérer tous les acteurs de l’éducation scolaire et périscolaire, dans les territoires qui en ont le plus besoin et où seront concentrés les moyens publics ». Ainsi le ministère veut « promouvoir la continuité éducative », « conforter le rôle de l’école », « ouvrir le champ des possibles ». Le programme s’inspire d’une politique menée à Grigny. Le budget alloué à l’opération reste modeste : 34 millions par an à partager entre 80 territoires. Sur le plan éducation, chaque collège tête de réseau disposera de 30 000 euros et un principal sera affecté pour assurer la coordination des politiques. Alors qu’on attend une nouvelle carte de l’éducation prioritaire, le ministère semble redécouvrir les projets éducatifs territoriaux.
En avril 2019, l’OZP avait reçu Loïc Bourdin, responsable du programme éducatif de Grigny, le laboratoire des Cités éducatives. Dans le projet éducatif local on retrouve « un plan de formation inter degrés coconstruit avec les acteurs en analysant les besoins des élèves et validé par les enseignants » pour les enseignants affectés à Grigny, le renforcement de la scolarisation des moins de 3 ans, le développement du dispositif Plus de maitres que de classes, un dispositif d’accompagnement des collégiens vers le lycée sur la base du volontariat, du soutien à la parentalité.
Dans Le Monde, Marc Douaire, président de l’OZP estime que « les partenariats autour de l’école ne sont pas une nouveauté, on y avait déjà pensé dans les années 1980, rappelle-t-il. Il faudrait que cette initiative s’inscrive dans la durée, contrairement aux précédentes ». Il rappelle que le pilotage par un principal de collège peut poser problème. « On voit déjà que la question des regroupements écoles-collèges dans la loi Blanquer pose problème à la communauté éducative ».