Alors que Paris et la petite couronne passent en « zone d’alerte maximale » avec la moitié des étudiants en distanciel, rien ne change à l’Education nationale. Jamais l’écart n’a été aussi grand entre les données ministérielles et celle de Santé publique France.
Selon le point hebdomadaire de Santé publique France, l’épidémie continue à progresser dans le pays. Cette réalité est reconnue par le passage de 3 nouveaux départements (Hautes Alpes, Corrèze et Yonne) en zone de circulation active du virus et , le 4 octobre au soir, de Paris et sa petite couronne en « zone d’alerte maximale ».
Selon Santé publique France, « parmi les 2 830 clusters, les entreprises hors établissements de santé (ES) restaient parmi les types de collectivités les plus représentées pour la survenue de clusters (25%), puis le milieu scolaire et universitaire (20%) et le milieu familial élargi (plusieurs foyers) et les évènements publics/privés rassemblant de manière temporaire des personnes (18%). Les clusters en milieu scolaire et universitaire représentaient 36% des clusters en cours d’investigation… Concernant le niveau d’enseignement (données disponibles pour 505 clusters), 46% des clusters étaient dans l’enseignement secondaire et 33% dans l’enseignement supérieur… Le nombre moyen de cas par cluster augmentait par ailleurs avec le niveau d’enseignement ».
Cette réalité médicale est contredite par les données Education nationale. Pour le ministère, le nombre d’élèves malades décroit (de 5600 à 4600) , celui des personnels malades également (de 1153 à 1031). Quant au nombre d’établissements et de classes fermées, il s’effondre. (1152 classes le 25 septembre , 290 le 2 octobre). A Paris, haut lieu de la maladie, on ne compte que 15 classes fermées.
« C’est la conséquence de l’évolution de nos critères », reconnait JM Blanquer le 4 octobre sur BFM. « Ca corrobore qu’il n’y a pas de dangerosité particulière… Un enfant court moins de risques à l’école que dans la vie habituelle ».
Il est vrai que la contamination semble faible dans le premier degré selon Santé Publique France. Mais c’est faux en ce qui concerne le second degré où on compte davantage de cluster que dans le supérieur.
La situation dans le supérieur est telle que sur Paris et la petite couronne, le prmeier ministre a décidé de réduire de moitié le nombre d’étudiants dès mardi. En principe, cette mesure devrait s’appliquer également aux classes post bac des lycées. Si c’était le cas, le virus aurait donc officiellement un comportement différent d’un coté de la cour et de l’autre…