Cet ouvrage peut être lu en complément du précédent. Il présente une analyse du changement que l’on peut illustrer par cette phrase : « L’idée est qu’on ne peut raisonner sur les comportements des individus ni seulement en terme d’intérêts individuels, ni seulement en termes de contraintes par les structures, mais qu’il faut prendre en compte les relations sociales concrètes, et le contexte social dans lesquels les individus sont impliqués » (p.26) Situant la racine du changement dans l’analyse des tensions entre l’environnement, l’institution et les acteurs, l’auteur inscrit son travail dans le cadre d’une théorie de l’action et nous rappelle que toute modélisation de l’organisation et du changement au sein de celle-ci qui ne prendrait pas en compte l’acteur, l’être humain serait incomplète. Même si un courant néo taylorien retrouve un certain succès dans l’analyse de surface des organisations, Philippe Bernoux nous rappelle que c’est la liberté de l’individu qui rend possible, in fine, la possibilité du changement.
B. Devauchelle
Bernoux Philippe. Sociologie du changement dans les entreprises et les organisations, Seuil 2004.