« Une nouvelle étude du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) de l’UNESCO montre comment les manuels d’enseignement secondaire des années 1950 à 2011 sont passés à côté ou ont présenté une image fausse de priorités essentielles dont il est aujourd’hui démontré qu’elles sont fondamentales pour parvenir à un développement durable. Alors que les manuels ne sont révisés que tous les 5 à 10 ans, l’analyse révèle que les gouvernements doivent réévaluer d’urgence leurs manuels pour veiller à ce qu’ils reflètent les valeurs essentielles propices au développement durable, notamment les droits de l’homme, l’égalité des genres, les préoccupations environnementales, la citoyenneté mondiale et la paix », estime l’Unesco. La France apparait comme particulièrement ne retard sur les discriminations fondées sur le sexe.
L’étude se base sur la collection de manuels scolaires de l’Institut Georg Eckert (Allemagne). « Le pourcentage de manuels mentionnant les droits des femmes est passé de 15 % en 1946-1969 à 37 % en 2000-2011 », écrit l’Unesco. Mais « seulement un sixième des manuels scolaires d’Afrique du Nord et d’Asie occidentale évoquaient – très sommairement les droits des femmes… Nombre de manuels, notamment en Algérie, en France, en Italie, en Espagne, en Ouganda, au Pakistan, en Iran, en Turquie, au Kenya et au Zimbabwe, montraient les femmes dans des rôles dociles ou traditionnels, par exemple faisant le ménage ou servant les hommes ».
S’agissant des Droits de l’Homme, le pourcentage de manuels qui les mentionnent est passé de 28 à 50% depuis 1970 mais seulement 14% des manuels mentionnent les droits des migrants et 9% ceux des homosexuels. La protection de l’environnement a connu un progrès similaire. Mais elle n’est vue comme un problème mondial que pour 20% de smanuels.
F Jarraud