Chargé d’une mission par Vincent Peillon, Michel Teychenné remettra courant juin un rapport sur la lutte contre l’homophobie à l’Ecole. Il se confie au Café pédagogique. Pour lui les enseignants sont prêts. Mais le ministère doit assurer un cadrage protecteur. Et les enseignants ont aussi besoin d’aide pour concevoir leurs séquences.
« Les personnels enseignants sont prêts à assumer cette ouverture », nous dit-il. « Je l’ai senti dans les discussions et les rencontres que j’ai fait. Mais il veulent un cadrage. Le climat général a montré des tensions et des réticences dont ils veulent se protéger.
Beaucoup des personnels éducatifs veulent bien faire mais ne savent pas comment faire : ils ne se sentent pas forcément concernés, ce n’est pas dans leur culture. Quant à leurs propres réticences, je rappelle que l’homophobie est un délit et que les personnels éducatifs ont une mission de service public.
S’il y a une chose qui m’importe vraiment, c’est que ce rapport soit utile : il obéit à une logique d’ensemble, on ne peut pas en détacher un point ou un autre, c’est une démarche globale dont je souhaite qu’elle permette de sortir de la situation de vide actuelle. Je suis totalement confiant dans l’engagement du Ministre, je connais son implication dans la lutte contre les discriminations en général et l’homophobie en particulier. Je ne me serai pas engagé comme je l’ai fait dans ce travail si je n’avais pas pleinement confiance. »
Propos recueillis par Jeanne-Claire Fumet