La question de la revalorisation sera sans doute à l’ordre du jour de la réunion organisée le 21 mai entre Vincent Peillon et Bernard Cazeneuve, ministre délégué au budget. Mais où en est-on sur ce point ?
L’Unsa éducation a publié la dernière version du « protocole sur les mesures catégorielles » proposé par le ministère. Ce document fixe comme prioritaires les rémunérations des personnels percevant les salaires les moins élevés , ceux des catégories C qui sont au Smic. Second principe acté « le rapprochement des niveaux de rémunération et des persectives de carrière des corps des professeurs des écoles, certifiés, Peps, Plp et Cpe ». Concrètement il s’agit de créer une indemnité au bénéfice des enseignants du premier degré. Ce principe est « arrêté ». Il concerne aussi une amélioration d el’accès à la hors classe pour les enseignants du premier degré. Enfin le texte prévoit la création de nouveaux grades d’avancement.
Les réactions syndicales
Les principaux syndicats du primaire ont réagi. Le Se-Unsa annonce qu’il signera le protocole en faisant preuve « d’exigence et de responsabilité ». Le Snuipp veut une négociation sur le calendrier le montant. Il demande une indemnité à la hauteur de l’ISOE versée aux enseignants du second degré (100 euros par mois).
Et les contraintes
Dans tous les cas cette négociation intervient dans un climat difficile. L’éducation nationale peut y consacrer près de 80 millions d’euros , déjà inscrits au budget. Concrètement cela ferait une indemnité située entre 100 et 200 euros par an pour les professeurs du premier degré. Mais la situation économique rend de plus en plus difficile le maintien de la situation tout à fait exceptionnelle de l’éducation nationale dans le budget. V. Peillon souhaite avec le protocole engager l’Etat pour plusieurs années. Il y a lieu de se hâter avant que Bercy impose à l’éducation nationale de rentrer dans le rang.
François Jarraud